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Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
Un accueil charmant, ça c’est sûr. Si Charles ne sait pas vraiment comment draguer proprement un homme -la dernière fois qu’il s’est attaché à un homme il était encore adolescent et dans un pensionnat pour garçons-, il sait cependant comment soigner ses entrées. C’est sans doute le point positif de vivre dans un monde d’opulence et d’apparence; il sait comment mettre en place une ambiance très particulière. L’ambiance actuelle de cette pièce dit cependant plusieurs choses, si l’on s’attarde. Ici, il n’y a aucune photo de l’ancienne femme de Charles et pour rendre le message encore plus clair, il a posé son alliance sur le bureau en bois qui se trouve derrière lui, tenant son verre de la main gauche pour le montrer ouvertement. La lumière tamisée elle, amène une sorte de demande explicite d’intimité, quelque chose qui amène au rapprochement, à parler doucement pour ne pas déranger la torpeur de la pièce. D’ailleurs, Erik semble le comprendre en croisant les jambes et en se penchant légèrement. Le ton de la confidence semble donc être la ligne directrice de la soirée même si Charles a une autre idée en tête.

Bien sûr, il n’oublie pas la femme qu’il a tant aimé et qui a mise au monde David, et il n’oublie pas son fils pour autant. Cependant, il reste un homme tout ce qu’il y a de plus normal, un homme qui n’a pas eu la moindre aventure en un peu plus de dix longues années. En soit, il a un besoin de proximité physique et pour la première fois depuis trop longtemps, il entrevoit enfin une occasion. Une soirée seule avec un homme plus que charmant et charmeur; les enfants qui dorment et seul le silence pour compagnon. Un jeu d’échec -une vieille tradition anglaise, un vieux message qui appelle au rapprochement- et un verre de vin, l’ambiance est clairement à l’intimité. Un petit sourire fleurit sur le visage du professeur qui daigne enfin se tourner, faisant face à Erik. Il le fixe avec une intensité neuve qui ne laisse pas le moindre doute quant à ses intentions. Il veut cet homme dans son lit et à en juger par le regard que lui renvoi l’Allemand, ça n’est qu’une question de temps avant que ça n’arrive. Amusé par l’idée, Charles se penche à son tour en avant, déplaçant le premier pion.

— Non, je ne crois que tu vas me ménager.

Le tutoiement n’est pas quelque chose que Charles utilise dans la vie de tous les jours, sauf avec son fils et les élèves de ses cours. Pour les parents d’élèves, ça reste toujours sur un ton très formel et courtois. Mais pas ici. Parce qu’ici, certes ils sont tous les deux pères, mais quelque chose est en train de se passer. Une tension qui règne dans la pièce; deux hommes qui ont faim de sexe, très clairement. Charles sourit un peu plus clairement, faisant à son tour tourner le liquide rougeâtre dans son verre, glissant une gorgée entre ses lèvres tout en fixant Erik. Et il fixe la lueur des flammes qui se reflètent dans les pupilles de l’Allemand. Quelque chose de magnifique, d’hypnotisant. C’est comme regarder du métal pur fondre sous la chaleur.

— Je pourrais te faire goûter d’autres bouteilles, s’il s’avère que tu as envie de repasser par ici pour… faire une partie d’échec.

Non, Charles n’est pas très subtil mais il n’a pas spécialement envie de l’être, ce soir.
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
Erik sait comment créer une ambiance particulièrement sensuelle, pour l’avoir fait avec feues ses compagnes, et il sait aussi reconnaître ces ambiances. Voilà pourquoi il joue tout autant le jeu, qu’il semble faire perdurer cette intimité entre eux. Cette tension qui monte progressivement, qui serpente entre eux de manière tantôt subtile, tantôt évidente. Un fort désir de jouer un jeu un peu plus dangereux, dont ils connaissent tous les deux les règles malgré le fait qu’ils aient été marié - ou seulement accompagné - par des femmes. Ici, les règles ne sont pas les mêmes, et pourtant, le jeu semble plutôt subtil entre deux hommes qui sont trop occupés à vivre pour les autres plutôt qu’eux-même. Cette vie, ils l’ont choisie. Mais ils ont aussi le droit de lâcher la bride.

Un petit rire emplit la pièce à l’entente des mots de Charles, sans pour autant se muer dans un éclat sonore. Effectivement, il ne compte pas le ménager de quelques manières que ce soit. Le tutoiement est approprié. Par ailleurs, c’est le télépathe qui l’engage et tout en déplaçant son pion à son tour, il reprend son verre en observant attentivement Charles, en l’admirant, appréciant sa posture et ses gestes. Si le brun le fixe pendant qu’il savoure ce vin, le regard de l’Allemand oscille vers la gorge du professeur, pour regarder sa pomme d’Adam bouger ; un endroit où il ne serait pas contre glisser ses lèvres. Puis, lentement, ses yeux remontent sur la mâchoire de Charles, ses lèvres fines et enfin ses yeux, sans se départir de son sourire.


Tout dépend de comment va se terminer cette partie.

Si Charles n’est pas subtil, Erik l’est encore moins que lui mais sans jamais élever la voix. Les sous-entendus sont évidents, ils jouent tous les deux avec l’autre. Que le professeur aie retiré sa bague est déjà le plus gros indice sur la suite de cette soirée et le manipulateur de métal n’est pas assez sage pour décliner pareille proposition.

Dans cette pièce, il a l’impression d’être hors du temps. De pouvoir admirer un bel homme sans se faire juger qu’il regarde un homme et non pas une femme ; de pouvoir le regarder à loisir et détailler chaque trait fin de son visage. De se délecter de ce vin, de cette partie d’échec qui n’est qu’une couverture à ce qu’il se passe réellement entre eux. Cette tension si subtile du début ne devient qu’évidente, aussi brûlante que la morsure du froid ou des flammes.

Une envie qui monte, qui monte, qui grimpe tout le long de son être. Non pas qu’Erik ne veuille pas donner à Charles ce qu’il veut - et ils veulent tous les deux la même chose mais l’Allemand est joueur, il est joueur et il admet volontiers qu’il adore ce petit moment d’intimité pure entre eux. Ils ont l’air de se connaître depuis longtemps, comme de vieux amis perdus de vue depuis longtemps et qui se retrouvent bien des années après. Le fait est qu’ils ne se retrouvent pas du tout mais qu’ils se découvrent et cette sensation est plus que grisante. Un petit sourire aux lèvres, Erik serre légèrement le verre entre ses deux mains, savourant cette boisson comme il savoure ce moment en fixant Charles droit dans les yeux.
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
Il est de ces moments que l’on oublie pas. Un premier baiser, une main qui effleure sa joue pour la première fois. Les premiers moments au creux des draps, la naissance de son enfant. Il y a des dizaines et des dizaines de choses qu’une personne ne peut pas oublier dans sa vie, même si elle y met toute son énergie. Charles fait partie de ces personnes parce que son pouvoir ne lui laisse rien oublier. Simplement là, dans cette pièce, il n’a pas envie d’oblitérer l’instant. Deux hommes qui se découvrent et se charment, se cherchent par les mots alors que tous deux savent déjà où tout cela va mener. Le professeur trépigne d’impatience, son pied bougeant légèrement, toujours perché au-delà de sa jambe croisée sur l’autre. Après des années d’attente, c’est presque une pure folie que de faire attendre pour ce qui va arriver et tous les deux ont passé l’âge de jouer, à vrai. Le télépathe pourrait même se faire virer de son travail et mettre ainsi à l’eau la légère confiance qu’il a réussi à bâtir avec Lorna, pour pouvoir appuyer sa voix. Coucher avec un parent d’élève, il n’y a rien de pire aux yeux d’une administration si stricte que celle de l’école la plus cotés d’Oxford.

Mais Charles s’en fiche, en réalité. Il s’en fiche parce qu’à l’instant où Erik a mis les pieds dans le bureau, alors il a oublié le reste du monde. Certes, son esprit reste alerte au cas où un enfant aurait besoin de l’un d’entre eux, mais excepté cela, il n’a pas l’intention de laisser ce moment lui échapper. C’est vrai que le jeu d’échec n’est qu’une piètre excuse. L’excuse de pouvoir se retrouver autour d’un but commun, celui de gagner la partie. Charles se sait mauvais perdant mais il sait également qu’il n’a pas eu le loisir de pratiquer les échecs depuis très longtemps. Sa propre remarque le fait doucement sourire alors qu’il repose le verre sur la table, observant le coup de son adversaire avant d’avancer un autre pion. Une stratégie agressive dès le début; Charles est en train de faire passer un message par le jeu et il sait Erik assez intelligent pour le comprendre.

— Allons allons, nous savons tous les deux la façon dont elle va se terminer.

Un léger sourire victorieux d’avance, et Charles ricane en reprenant une gorgé de vin.

— Cependant, je n’ai pas joué depuis si longtemps… qu’il se pourrait que tu gagnes, Erik.

Charles sait une chose à l’instant présent : il a envie de cet homme et cet homme en face de lui ne cache absolument plus rien de ses pensées. Il ressent cette passion, cette envie; quelques images filtrant lui faisant parfois écarquiller tout juste à peine les yeux et faisant rougir ses joues. C’est indécent. C’est terriblement indécent et excitant à la fois. Le professeur ne pourrait pas se lever à l’heure actuelle sans que son état soit piétrement visiblement; sans doute est-ce la rançon de porter un pantalon si fin et malléable. Un tissu certes cher, mais qui ne laisse surtout pas la moindre place au doute. Oh oui, il la ressent cette envie, ce désir qui flotte tout autour d’eux et Charles n’hésite pas à le lui rendre. Il envoie quelques images, quelques sensation à Erik. La sensation d’une main qui se glisse entre ses jambes, serpente sur ses cuisses pour remonter, remonter toujours plus haut avant de disparaître. Le son d’un gémissement, le cou de Charles qui s’arque sous son rire, montrant très clairement la ligne fine de sa jugulaire qui ne demande qu’à être mordue.

— À ton tour.

Erik renverra-t-il la même passion ?
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
Sans l’ombre d’un doute.

Contrairement à Charles, Erik a l’habitude d’outrepasser les règles ; et de créer ses propres règles, que ça plaise ou non. Il ne s’apprête pas à passer la nuit avec un professeur mais avec un homme, tout comme lui. Au fond, c’est une nouveauté pour l’Allemand qui n’a eu que des femmes dans sa vie. Mais Charles n’est pas n’importe quel homme ; il a su, dès le début, capter son attention. En essayant de s’introduire dans sa tête sans succès. Ce qui lui a fait beaucoup penser à lui les jours, les semaines suivantes et les voilà face à face, à se parler comme si de rien était, de mots chargés de double-sens.

Posant son menton sur ses mains croisées, les yeux rivés sur les doigts de Charles qui bougent ce pion, il sourit un peu plus. Le jeu du télépathe est exactement comme celui-ci : franc sans l’être explicitement et Erik aime ça. Ils ont peut-être passé l’âge de jouer, mais aucun adolescent, aucun jeune adulte ne peut jouer avec autant d’intensité que le moment actuel.


Tu es intelligent Charles, et j’imagine sans mal que tu ne te laisses pas battre aussi facilement.

Erik sait très bien qu’il est vulnérable dans ce genre de moment, que ce soit prendre un simple bain, passer du temps avec ses proches ou dormir. Sa carapace s’effrite et il n’est pas assez concentré pour protéger son esprit. Il se doutait néanmoins que Charles en profiterait et il le voit, à ses mimiques exquises, qu’il s’est glissé dans sa tête. Alors Erik s’amuse, et retourne ça à son avantage pour le moment, même s’il sait très bien qu’il va perdre à ce jeu-là. Ça n’est pas son pouvoir, il ne peut que penser à ces choses mais ne peut pas forcer le télépathe à le voir. Tandis que ce dernier, peut faire voir exactement ce qu’il veut à qui il veut.

L’Allemand se redresse en se mordant un doigt alors qu’il frissonne sans même pouvoir se retenir, à cette caresse mentale, à ces sensations qui semblent plus vraies que vrai. Son coeur bat la chamade, peu insensible à ce que Charles est en train de faire et il ignore ce qui l’empêche de sauter sur son adversaire sur l’instant. Peut-être une petite fierté de faire craquer le télépathe en premier, même s’il n’a qu’une envie, c’est de sentir le corps du brun tout contre le sien, se glisser au chaud entre ses chairs et ne plus réfléchir à rien. Il n’a qu’une envie, c’est de mordre cette jugulaire toute offerte.

A la place, il joue son tour. D’abord il commence par répondre au jeu agressif de Charles en lui prenant un pion sur l’échiquier, essayant de contrôler ses frissons qui le secouent, des frissons de plaisir et d’excitation certaine. Et puis d’un petit mouvement de doigt, il déboucle sans effort la ceinture de Charles pour lui montrer qu’il n’est certes, pas télépathe, mais que son pouvoir peut tout aussi bien servir pour répondre à ces choses. Il le sait, Erik, qu’il ne tardera pas à abandonner probablement la partie - peut-être en premier -, pour séparer les quelques centimètres qui les séparent et succomber totalement à ce désir qui lui brûle les reins.


J’espère être à la hauteur.
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
— Je ne vais certainement pas me laisser faire aussi facilement.

C’est un échange, c’est une bataille qui est en train de se livrer et sans nul doute que les deux participants finiront par capituler et baisser les armes à l’instant même où le clairon sonnera. Il n’est pas question de se mettre à sang, pas question de se faire du mal; même si cette envie de mordre dans la gorge de Charles fait frissonner ce dernier. Sans doute si la pièce était-elle plus lumineuse que la façon dont ses pupilles se sont dilatées à cette pensée se serait vu sans problème. Oh oui, l’envie de se jeter sur l’adversaire est grande; terriblement grande et Charles garde à peine son calme. Il en meurt d’envie et c’est évident. Alors, tout en regardant Erik porter le second coup, il en profite pour boire une légère gorgée, venant ensuite lécher ses propres lèvres, récupérant doucement un peu de nectar sucré du bout de la langue tout en lançant un regard en biais à l’Allemand. C’est tout à fait volontaire, de se placer ainsi plus bas, de jeter un regard vers le haut tout en se mordillant la lèvre inférieure en faisant mine de réfléchir.

Parce que Charles n’a plus vraiment la tête au jeu et même, se concentrer pour tenter de ne pas saboter volontairement la partie sur le champ est quelque chose de difficile. Alors il avance un autre pion, ayant haussé un sourcil à celui qui vient d’être pris. Erik est bien plus que fort à ce jeu, mais celui qui aura la victoire ne compte. Non ça ne compte plus parce que la boucle de ceinture de Charles vient de sauter et l’espace d’une seconde, il ferme les yeux et apprécie la sensation. Une première liberté, suivi de plusieurs autres, il l’espère secrètement. Mais si Erik veut jouer, alors Charles peut jouer. Lentement, il approche sa main de son prochain pion à bouger mais ne quitte pas l’Allemand des yeux. Il avance sans se presser sa main, à mesure que son esprit travaille. Alors, l’Allemand peut voir deux choses se passer devant lui. La première : le télépathe en train de bouger son pion, tout simplement. La seconde : Charles qui se lève de son fauteuil, retire sa veste et vient ramper à quatre pattes sous la table. Un baiser contre une cuisse, un coup d’oeil plus haut. Le bout de sa langue qui sort d’entre ses lèvres et la sensation de s’enrouler tout autour du membre chaud du manipulateur de métal.

C’est peut-être un jeu mais grâce à son pouvoir, Charles se sait déloyal. Il s’arrête immédiatement, tentant de faire monter la frustration un peu; mais montrant néanmoins cette envie qui grogne au fond de ses entrailles. Il le veut, ce membre entre ses lèvres. Il le veut si fort qu’il manque de déclencher un orgasme à Erik. Il se reprend néanmoins avant que ça ne soit le cas, s'éclaircissant la gorge alors qu’il pose son prochain coup sur l'échiquier. Un coup plutôt dur à défaire mais il est facile de penser que pour l’instant, il va être difficile pour Erik de réfléchir correctement. Après tout, tous les deux semblent être dans le même état : excités; durs; mourrant d’envie de laisser la partie de côté pour aller plus loin. Un petit ricanement retentit alors que Charles pose son verre sur la table, croisant à son tour ses mains dont les coudes viennent se poser sur la table. Ils sont si proches maintenant; si proches qu’il suffirait de se pencher pour se faire dévorer.

— Oh tu es parfaitement à la hauteur, darling.
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
Erik a toujours désiré ses compagnes, qui lui ont fait perdre la tête, mais rien n’est comparable à ce moment. Aussi sensuelles puissent être les femmes, Charles n’a pas son pareil pour faire grimper une envie féroce, une envie qui dévore de l’intérieur, un désir ardent qui brûle. Cette manière qu’a le télépathe de jouer est incontestablement de la triche mais tout respire la sensualité dans ses mouvements. Cette lampée de vin et cette langue qui recueille le liquide sur ses lèvres d’une manière peu innocente, pour faire travailler l’esprit d’Erik, lui faire imaginer tant de nouvelles choses peu décentes.

Quoiqu’il arrive, Charles aura l’avantage à cette partie et l’Allemand le sait très bien, il ne pourra pas lutter même s’il en avait envie - et manifestement, il n’a pas cette envie. Il regarde avec délice les mouvements de Charles, le voir boire, suivre chaque geste, chaque mouvement de tête en inspirant longuement… Cette lèvre mordue qui lui fait aussi perdre la tête, et lui donne envie de la mordiller à son tour. Erik est de moins en moins à l’aise sur ce fauteuil, ayant décroisé ses jambes pour les recroiser avec l’autre jambe. Se pencher, s’accouder à un bras du fauteuil en observant distraitement le jeu mais surtout l’adversaire qui se montre particulièrement redoutable.


Mein Gött…

Erik ne peut retenir le long gémissement qui lui échappe en voyant ça, en ayant cette vision de Charles sous la table, à l’imaginer s’occuper tendrement de son entrejambe et cette vision, le rend presque abruti de sensations délicieuses mais terriblement frustrantes. Le manipulateur de métal serre son autre main contre le bras du fauteuil pour s’accrocher à quelque chose, n’importe quoi qui peut le ramener sur Terre et ne pas totalement succomber à Charles.

Parce qu’il est sur le point d’abandonner, parce que le télépathe triche et Erik n’est qu’un homme, qui ne peut et ne veut pas résister à ce qu’il se passe. Il voit bien le coup de Charles sur l’échiquier, un coup difficile certes, mais qu’il pourrait aisément contrer mais cette fois, il ne veut plus jouer. Plus aux échecs en tout cas, et toute son attention est portée sur le professeur, alors qu’il respire par la bouche, les lèvres entrouvertes, sa poitrine se relevant bien trop rapidement à son goût.

A la place de déplacer son pion pour prendre celui de Charles, il attrape son verre pour finir le liquide qui lui restait. Volontairement, il a laissé un petit filet du vin rouler le long de sa mâchoire et de sa gorge, pour donner aussi l’envie au brun de venir glisser son visage dans son cou. Et sans essuyer quoi que ce soit, il se redresse et se penche pour rapprocher son visage de celui de Charles, murmurant si bas qu’il faut davantage se rapprocher pour entendre ce que l’Allemand raconte. Il laisse son souffle chaud, teintée de l’odeur du vin, caresser la peau de Charles sans qu’il ne le quitte des yeux. Si proche, c’est une torture de rester calme, de rester immobile, mais Erik ne compte plus avancer ses pions pour le moment.


Tant mieux, parce que ça m’aurait déplu de te décevoir...
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
Un gémissement retentit dans la pièce et soudainement, Charles se surprend à totalement oublier toutes les règles des échecs. Il ne se souvient plus quel pion il vient de bouger, quoi faire pour protéger sa Reine et surtout, quel prochain mouvement il devrait prévoir pour éviter à son adversaire de le terrasser. C’est un fait, tous les deux viennent de perdre la partie mais de gagner un autre genre de jeu. Soudainement le temps se suspend et le professeur résiste de toutes les fibres de son être à l’envie de simplement glisser une main dans son pantalon trop ouvert pour se soulager ici et maintenant. Oh des érections il en a déjà eu au cours de ces dernières années; une femme trop peu vêtue à la plage, une publicité un peu trop perturbante, une publicité dans une magazine beaucoup trop équivoque ou simplement l’envie de se toucher après une trop longue journée devant quelques images peu catholiques.

Mais ici, c’est tout à fait autre chose. Une érection pareille, il ne se souvient pas en avoir déjà eu une. Oh certes, il aimait et désirait sa femme et il aimait lui faire tendrement l’amour le soir venu. Pas aujourd’hui. Aujourd’hui, Charles veut quelque chose de différent. Sans doute parce que c’est un homme qui se trouve en face de lui et non pas une femme qu’il a envie de protéger. Non, Erik est un homme stable et fort, qu’il a envie de bousculer; et il a envie que cet homme le bouscule, lui fasse passer une nuit inoubliable. Sans se départir de son regard appuyé, Charles sourit longuement à ce gémissement avant de finalement laisser son verre à moitié plein sur la table. Lui n’a qu’à peine touché à l’alcool qui n’était au final qu’une piètre excuse pour se faire voir. Un peu de sensualité qu’il ne laisse jamais voir d’habitude, que personne n’a jamais pu voir en réalité. Soupirant lourdement, lui aussi ne respirant plus qu’au travers de ses lèvres fines entrouvertes, il se penche à ton tour et observe Erik, tendant l’oreille pour écouter ce qu’il a à dire.

— Dans le doute, tu devrais me montrer ce que tu sais faire. Pour ne pas me décevoir.

La voix de Charles s’est mué en quelque chose de grave et de rauque. L’envie transpire par chaque pores de sa peau mais il n’a plus envie d’être sage, maintenant. Alors il se penche finalement au bout de quelques secondes à sonder les yeux de son futur amant -pour sûr-, laissant le bout de sa langue humide venir récolter la goutte de vin qui se trouve au creux des lèvres de l’Allemand. Le sucré du liquide fait tressaillir le professeur remonte lentement, laissant sa langue tracer la ligne de la lèvre inférieure d’Erik avant de finalement, craquer. C’est audible, ce moment. Le moment où il inspire vivement par la bouche et s’accroche à celle du blond; Rapidement, ses mains se retrouvent prisonnières des cheveux du manipulateur de métal alors qu’il se redresse vivement de sa chaise dont seul le fracas au sol se fait entendre; pour se jeter sur les lèvres de son amant. Un baiser brûlant, un baiser sauvage, un baiser qui hurle à l’envie et appel à la luxure.
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
C’est terriblement tentant.

Ils ont perdu tous les deux, la partie n’existe plus. Seules leurs respirations rapides et saccadées respectives sont audibles dans la pièce tamisée. Le feu crépite, sans doute le seul son qu’ils n’entendent même pas, chacun perdu dans le regard de l’autre, chacun perdu dans cette alchimie. Il n’est plus question de reculer, il n’est plus question de jouer mais maintenant assumer la conséquence de leurs actes. Ils se sont cherchés, cherchés presque toute la soirée. Ça a commencé avec cette cigarette, ce contact au moment de passer le briquet. Imperceptible, un geste anodin et pourtant, ça a été le déclencheur. Puis ce repas, passé à s’observer la plupart du temps. Une question mentale et finalement, la conclusion de tout leur petit manège.

Ils n’ont plus quinze ans depuis longtemps et pourtant, ce désir qui a grimpé dans les entrailles d’Erik lui a fait du bien, beaucoup de bien. Un rappel qu’il peut continuer à être désiré et à désirer aussi. Ne pas rester insensible ou juste las d’attendre de pouvoir faire l’amour à un homme ou une femme. Le regard du télépathe le transperce et il se surprend à aimer ça. Cette impression de ne rien pouvoir cacher à cet homme en ce moment précis, ne plus rien contrôler et ne plus rien avoir en son pouvoir. Juste se retrouver vulnérable et totalement à la merci du télépathe dans une telle situation n’a rien de désagréable. C’est grisant, c’est parfaitement excitant. Ils sont penchés l’un vers l’autre, Erik a fait exprès de laisser une goutte de vin lui échapper, pour que Charles vienne le recueillir et c’est ce qu’il se passe.

L’Allemand frissonne à ce bout de langue contre le coin de ses lèvres, sa lèvres inférieure. Et puis finalement, c’est le professeur qui craque le premier. Il se sentirait victorieux s’il n’était pas aussi excité par ce moment.

Et plutôt que de clamer sa victoire haut et fort, il se redresse à son tour, serrant les hanches de Charles pour le coller contre lui et répondre avec passion, avec envie à ce baiser. À goûter ces lèvres encore et encore avec délice, comme une récompense après une attente interminable. A glisser ses lèvres le long de sa mâchoire et les descendre dans son cou, caresser cette peau fine et tendre de sa bouche, laissant poindre le bout de sa langue contre sa carotide, pour lentement revenir à ses lèvres. Ses mains ne sont pas inactives, elles retirent la veste de Charles, puis l’une d’entre elles s’engouffre dans le pantalon ouvert du brun pour caresser son membre dur, gorgé d’envie alors qu’il le fait reculer jusqu’au bureau en bois derrière eux, boudant les fauteuils et l’échiquier.

Laissant ses doigts effleurer l’entrejambe de Charles, il bloque celui-ci entre la table et son propre corps sans le quitter des yeux. Il ne l’emprisonne pas, il ne lui fait pas mal, le télépathe peut retourner la situation quand il veut, mais l’Allemand compte bien le rendre fou à son tour. Il l’a cherché plus tôt, avec ses illusions si vraies qu’il en a manqué d’avoir un orgasme. Lentement, il imprime un mouvement de va-et-vient sur le sexe de Charles, soufflant contre sa peau, son autre bras enserrant les hanches du brun pour le tenir tout contre lui. Erik n’a certainement pas envie d’être sage ni de reculer et il capture de nouveau ses lèvres, déterminé à le faire sien le temps d’une soirée.
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
C’est de la passion pure qui se joue là, un feu qui lentement s’est embrasé avant d’exploser. Leurs hanches s’entrechoque et le souffle de Charles se brise en un éclat d’envie pur. C’est un feu qui rencontre de l’essence, c’est une explosion aussi bonne à sentir que des mains à même la peau. Et bien justement, Charles ne peut sentir que ça. Ca suinte partout, ça entre dans sa tête et il doit sûrement émaner de son esprit cette même envie; parce que c’est ce qu’ignorent les gens, ça. Faire l’amour avec un télépathe, ça n’est pas la même chose que de s’envoyer en l’air avec un être humain tout ce qu’il y a de plus banal. Non, faire l’amour avec un télépathe, c’est sentir ce dernier ouvrir un canal entre son propre esprit et celui d’Erik sans même qu’il ne puisse contrôler quoi que ce soit. Et se déverse entre eux cette passion qu’ils ressentent; que tout le deux peuvent littéralement sentir sous leurs paupières. Rompant le baiser, Charles se retrouve rapidement acculé contre son propre bureau et souffle doucement pour tenter de retrouver ce souffle qui lui manque tant.

— Tu es tenté par la partie d’échec, ou parce que tu tiens dans ta main ?

Il est terriblement difficile de rester concentré à ce moment-là de la soirée, même si Charles se doute bien que tout cela ne fait que commencer. Ils ont soif de contact tous les deux; sans doute est-ce triste au fond parce qu’ils ne sont que des hommes en manque de contact, en manque d’amour; en manque de sensualité. Cette main sur son entrejambe lui fait fermer les yeux un instant pour en savourer toute la texture. Les doigts d’Erik tout contre lui, tout contre sa peau, cette sensation qui le fait frissonner et maintenant que sa veste est à terre, il donnerait tout ce qu’il possède pour se retrouver nu entre les bras de cet homme. Oh il ne s’agit pas là de sentiments; Charles a renoncé à une chose pareille depuis trop longtemps déjà; non il s’agit seulement de deux hommes qui n’ont pas goûtés aux joies du sexe depuis trop longtemps. Deux homme qui se laissent aller dans la ferveur du moment. Essoufflé, Charles ne se départit pas de son sourire pour autant, ricanant doucement, la voix brisée.

— Attends… je n’ai pas encore joué mon tour.

Parce que oui, le professeur ne compte pas rester inactif. Lentement, il pose une main contre le torse d’Erik pour le repousser sans néanmoins le faire aller trop loin. Un pas seulement pour laisser assez d’espace au télépathe pour pouvoir se mettre à genoux et déboutonner le pantalon de son amant. Un geste qu’il fait rapidement; trop rapidement, rongé par l’envie du moment. Cette vision qu’il a envoyé à Erik, il compte bien la réaliser. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il redresse un regard fiévreux d’envie dans celui bleuté du manipulateur de métal alors qu’il le prend tout doucement entre ses lèvres. En tout cas, pour le premier mouvement. Le second va-et-vient est peu plus franc, un peu plus sec; ça n’est sans nul doute pas la première fois que Charles fait l’amour avec un homme. Il pince le bout du membre de son amant entre ses lèvres et suivant cette pression, le laisse glisser jusqu’à sentir son goût, sa présence tout contre sa langue. Des mouvements qu’il réitère encore et encore, sans jamais quitter l’Allemand des yeux. Et il lui envoie ce qu’il ressent; cette chaleur entre ses lèvres, cette envie; cette envie brûlante d’aller encore et toujours plus loin. Cette merveilleuse sensation que ça lui provoque à l’intérieur; cette joie de pouvoir goûter la peau d’un autre. Cette liberté de se sentir plus vivant que jamais en brisant des interdits qu’il s’est lui-même imposé depuis tant d’années.
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
Ce que je tiens dans ma main est sans nul doute bien plus intéressant.

C’est curieux, étrange mais profondément excitant à souhait, cette connexion. Un canal, un pont entre leurs deux esprits où Charles lui fait ressentir tout ce qu’il ressent. Il pourrait couper court à cette connexion, en fermant son esprit mais ça n’est pas une chose dont Erik a particulièrement envie. Il a envie, tout comme son amant, de briser les chaînes et les règles, de ne plus se poser de questions, de juste profiter du moment présent et rien d’autre. Rien d’autre qui pourrait les empêcher de faire l’amour. Il n’y a pas de sentiments, parce qu’ils ne se connaissent pas plus que ça mais faut-il connaître quelqu’un sur le bout des doigts pour pouvoir passer une nuit torride avec cette personne ?

Il n’y a plus besoin d’attendre le mariage ou une quelconque approbation, dans un monde civilisé et évolué - du moins en apparence -, les hommes et les femmes font ce qu’ils veulent de leurs corps, ayant passé l’âge d’hésiter et de renoncer parce que les choses sont gênantes. La seule chose qui rebutait certainement Erik, c’est sa religion qui lui incombait beaucoup de choses, beaucoup trop d’interdits qu’il respectait jusque-là mais avec Charles, c’est comme s’il s’en fichait, de tout ça. Il brise les interdits aux yeux de sa religion, et ça ne lui fait ni chaud ni froid. Ce qui lui donne chaud, terriblement chaud, c’est cette proximité avec le télépathe, c’est son bassin contre le sien, c’est cette main, ces doigts qui caressent le membre chaud du professeur. Ils en brisent tous les deux, des interdits, ce soir mais aucun des deux ne semble vraiment en avoir quelque chose à faire.


Ton tour ?

Il est contraint de retirer sa main, le souffle saccadé déjà au moment où Charles le fait légèrement reculer. Haussant un sourcil, il ne peut retenir un souffle tremblant passer la barrière de ses lèvres en le regardant se mettre à genoux devant lui, ouvrir à son tour son pantalon et sans quitter cette connexion visuelle, le voit le prendre entre ses lèvres et ça fait gémir Erik. Ça le fait trembler d’un désir certain, et gémir d’un plaisir manifeste. Depuis qu’ils ont commencé cette partie d’échec, l’Allemand est excité. Par les sous-entendus du brun, par ses visions qu’il lui a fait voir, et il sait très bien qu’il ne tiendra pas éternellement. Parce que ça fait si longtemps qu’il n’a pas ressenti cette fièvre de désir qui le consomme tout entier.

Charles… A-attends…

Erik grogne, une de ses mains se perdant dans les cheveux du brun pour se raccrocher à quelque chose, pour ne pas tomber, pour ne pas que ses jambes flanchent. Il gémit, il ferme les yeux, il rejette sa tête en arrière dans un grognement, il tire la tête de Charles en arrière sans pour autant être brusque et ne pas lui jouir ni dans la bouche, ni sur le visage parce qu’il n’a aucune idée s’il a envie de vivre ça, son amant. Alors dans le doute, il a fait reculer le télépathe et s’est pris dans sa propre main pour jouir entre ses doigts, ne pouvant davantage se retenir.

Même avec la meilleure volonté du monde, il n’aurait pas pu résister, pas pu se retenir avant cet orgasme qui lui fait un bien fou. Il frissonne de tous ses membres, son esprit est totalement perdu quelque part entre les brumes du plaisir et de son orgasme récent, essuyant machinalement sa main sur son pantalon avant de faire se redresser et reprendre possession de ses lèvres. Sans un mot, juste en caressant les lèvres, les joues, la mâchoire du télépathe de sa bouche, sa main revient s’engouffrer dans le pantalon à moitié défait du brun, ne tardant pas à titiller l’entrée des chairs de son amant avec ses doigts, forçant un peu sans jamais pénétrer. Il mordille le cou de Charles, il remonte ses baiser jusqu’à mordre tendrement le lobe de son oreille, et y grogner d’une voix rauque.
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
Il est de ces hommes qui ne savent pas lâcher du leste, de ces hommes qui sacrifient leur vie entière pour les autres. Il de ces hommes qui s’oublient au profit des autres et qui ne savent rien faire d’autre. Dans cette pièce à la luminosité basse, c’est exactement le cas. Charles et Erik ont perdu les femmes qu’ils aimaient et en retour, ils ont fait tourner toute leur vie autour de leurs enfants. S’occuper d’eux, trouver un travail décent pour pouvoir les nourrir et les habiller, ne pas oublier de leur parler et d’être présent, jusqu’à finalement oublier leurs propres envies. C’est vrai que Charles donnerait beaucoup de choses pour que son fils ne soit pas autiste; non pas parce qu’il regrette mais qu’il voudrait lui rendre la vie plus facile. Sans doute devra-t-il être proche de lui pour le restant de sa vie parce qu’il n’a personne avec qui partager cette peine. C’est quelque chose qui le ronge depuis trop longtemps déjà mais dont il ne parle jamais; pas qu’il n’ait pas les moyens de payer un thérapeuthe, mais il n’a clairement pas le temps. Sa vie se découpe entre les cours et son fils ainsi que les rendez-vous médicaux et éducateurs pour David.

C’est en ça que cette soirée est une aubaine. En temps normal, Charles est une jeune homme sûr de lui mais plutôt timide quand il s’agit de relations humaines. Il ne drague pas, ne se jette clairement pas sur le premier parent d’élève qui passe par là et ne passe encore moins la nuit dans ses bras. C’est une première mais ce qui a convaincu le professeur, c’est cet échange de phrase avec Erik; tous deux veulent trouver un peu de temps pour eux, et quelle meilleure façon de le faire qu’ainsi ? Il n’existe rien de mieux, aux yeux du télépathe, que le mélange de deux esprits qui se désirent. Parce qu’il peut le sentir et l’envoie en retour; une envie mutuelle, un désir mutuel qui ne donne pas envie de s’arrêter tout de suite. Alors il soupire doucement à ses cheveux tirés en arrière et tend juste le bout de sa langue en espérant capter un peu de cette jouissance qu’il sent se profiler dans l’esprit du manipulateur de métal avant de vraiment le voir.

Finalement, il se laisse redresser et de cette même ferveur, répond à ce baiser qu’Erik lui offre avec une excitation certaine. Lui est toujours aussi excité mais il n’est pas question qu’il soit le seul ici. Lentement, au travers du baiser, il glisse une main le long du bras de son amant pour remonter jusqu’à sa joue, prenant son visage en coupe, venant ensuite glisser deux doigts contre sa tempe. Perdu dans les différentes sensations qui se profilent; ce doigt pas loin d’entrer en lui le fait gémir doucement d’impatience; Charles entre surtout dans l’esprit d’Erik. Il ne cherche pas quelque chose en particulier; non, il va seulement stimuler son cerveau pour que ce dernier se réveille et donne à l’Allemand une nouvelle érection, sans devoir attendre. Une excitation qu’il fait remonter rapidement, venant à son tour glisser ses doigts dans le pantalon désormais ouvert de ce dernier. Ce qu’il a apprécié du bout de la langue, il le fait maintenant de ses doigts. Arquant le cou en arrière, c’est un gémissement rauque qui passe la barrière des lèvres du télépathe à ce mordillement, à ce grognement contre son oreille.

— Please…

Vient-il finalement murmurer, lentement. Pas besoin de parler fort pour se faire entendre; pas vraiment besoin de parler pour se faire comprendre parce qu’Erik doit la sentir, cette impatience qui grogne à l’intérieur du télépathe. Il doit sentir cette envie de sentir un bout d’Erik en lui, il doit sentir comme les hanches du brun ondulent lentement dans l’attente d’un peu plus. Certes, il n’a rien fait depuis longtemps et il sait que l’adaptation va prendre quelques instants, le temps de s’y faire; mais il est prêt, Charles.
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
Ça aurait pu s’arrêter là mais ça n’arrivera pas. Parce que Charles n’a pas encore jouit, parce qu’Erik n’a pas envie que la soirée s’arrête là. Pas maintenant, pas alors que les choses s’annoncent si bien. L’Allemand, ça fait longtemps, trop longtemps qu’il n’a pas vécu quelque chose d’aussi intense que ce qu’il se passe actuellement. Il n’a plus pris de plaisir avec qui que ce soit depuis la perte de ses compagnes. Il a trop perdu, il a trop souffert pour oser seulement se remettre à désirer quelqu’un, à oser vouloir passer une soirée avec quelqu’un. Erik, il a parfois l’impression de porter malheur, que toutes les personnes avec qui il décide d’avoir une relation, une aventure, finissent par mourir ou disparaître tout simplement. Une chose qui lui pèse au fond. Qui lui fait peur.

Mais ce soir, il a envie de profiter. Ses trois enfants dorment, David dort, enfin en théorie. Ils sont tranquilles, ils peuvent vraiment en profiter, se découvrir et agir comme deux hommes normaux, avec des désirs. Pas forcément des sentiments. Mais des désirs oui. Un désir de faire l’amour. Un désir de se lâcher et ne plus réfléchir à quoique ce soit d’autre que le moment présent. C’est aussi pourquoi, il embrasse le creux du cou de son amant, humer son odeur, goûter sa peau inlassablement. Il n’y a aucun amour ce soir, seulement un consentement plus que clair, une envie plus qu’évidente. L’avantage du pouvoir de Charles, c’est qu’il peut provoquer des sensations, de nouvelles sensations et jamais de sa vie, il n’a eu d’érection aussi rapidement de sa vie qu’en ces quelques minutes.

Il frissonne à la voix rauque de Charles, à cette envie qui transpire par tous les pores de sa peau. Et il sourit en embrassant ses lèvres doucement et il soulève le télépathe par ses hanches pour l’asseoir sur le bureau, sans cesser de l’embrasser, avec de plus en plus de passion, en retirant le pantalon de son amant et rapprocher leurs bassins, les coller ensemble. Il n’a pas envie d’attendre. Pas envie de prendre de pincettes.


- Tellement impatient, il murmure dans un sourire.

Il sourit en s’induisant de salive et s’assurant qu’il est bien dur, il se rapproche et pénètre lentement Charles. Pas le temps d’attendre, mais ça n’empêche pas qu’il prend son temps, qu’il ne veut pas faire du mal au télépathe. Alors il reste attentif, il maintient les hanches de son amant fermement, en embrassant son cou, tendrement, glissant ses baisers dans le creux de son cou. Il guette les réactions de Charles, se stoppant pour lui laisser le temps de s’habituer, le temps de s’adapter. Erik est bien conscient que ce doit être douloureux une première fois, que ce soit une première fois ou depuis très longtemps dans tous les cas. Pour sa part, le manipulateur de métal ne l’a jamais fait avec un homme, mais ça ne veut pas dire lui faire mal ou être tellement impatient qu’il en oublie son partenaire. Au contraire, il le regarde, lui caresse les hanches d’une main, la joue de l’autre, lui sourit en douceur, le souffle court et le cœur battant la chamade. C’est grisant comme sensation, et il doit avouer que ça lui plaît, de se retrouver au chaud entre les chairs de son partenaire du moment. Pas qu’il soit un accro au sexe, mais il aime, comme tout le monde, se faire du bien, particulièrement avec un ou une partenaire.


- Comment tu te sens ?

Erik colle son front contre celui de Charles en le regardant droit dans les yeux. Il n’a pas haussé la voix, toujours dans cette confidence entre eux, et hormis leur respiration un peu plus lourde ; seul le bruit des flammes qui crépitent dans la cheminée emplit la pièce d’un son agréable. Ce genre de son qui accompagne toujours une ambiance. L’Allemand s’enquit de l’état de Charles, pour savoir s’il peut continuer ou attendre encore un peu, doux et avenant.
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
La dernière fois que Charles s’est retrouvé dans une situation pareille, David n’était pas venu au monde et il n’était même pas marié. C’était son colocataire de chambre de la faculté; résultat d’une proximité rapide entre les deux jeunes hommes et d’une bonne dose d’alcool. Ce jeune homme s’est retrouvé être des années plus tard Logan; avec qui Charles garde encore de très bons rapports puisqu’il a fait en sorte qu’il devienne professeur dans le collège où lui-même enseigne, ce collège qui lui a permis de rencontrer l’homme qui est présentement en train de sauvagement lui retirer son pantalon. Et ça n’est pas dérangeant; vraiment. Au contraire; parce qu’il y a cette vague d’impatience qui flotte tout autour d’eux. Tous les deux ont passé l’âge de se préoccuper de quoi que ce soit à ce niveau là. Le sexe est quelque chose de normal dont il n’ont pas à avoir peur; étant pères. Mais pour Charles, c’est une vraie nouveauté que d’avoir envie de quelqu’un ainsi. Oh il n’a jamais cherché à se remettre avec qui que ce soit, mais Erik est ce que les jeunes peuvent appeler, un bon coup.

Quelqu’un avec qui il s’entend plutôt bien; leurs enfants s’entendent bien entre eux et surtout, il y a cette attirance depuis ce fameux repas, quelques heures plus tôt. Cette envie de tester les limites, de retrouver l’excitation d’une chose qu’ils ne sont pas censés faire. Charles se ferait virer sur l’instant si les puissants qui régissent l’établissement scolaire apprenaient ce qu’ils sont en train de faire et pire encore, Erik ne pourrait sûrement plus trouver la moindre école pour ses enfants dans le pays tout entier. Et c’est en ça que ça donne encore plus envie au télépathe. Braver l’interdit, se jouer des règles et passer à l’action en dépit de tout le reste. Enrouler ses jambes autour des hanches d’un autre homme et grogner, rejeter le visage en arrière sous la pression de lèvres qu’il désire. C’est ce que Charles fait; lorsque ses fesses nues touchent le bureau en bois sous lui. Il redresse ses jambes et vient les poser de chaque côté des hanches d’Erik, l’invitant clairement à aller plus loin. Il sait que ça va être douloureux; mais il sait aussi que quelque part, il aime ça.

Tellement impatient, Charles l’est certainement. Des années que personne ne l’a désiré, des années que personne n’as réellement tenté d’entrer en contact intime avec lui et ce soir, tout ça se brise enfin. Alors, en sentant la pointe du membre de son amant contre lui, Charles frissonne tout entier et se retient à la table en rejetant le visage en arrière. Les épaules relevées, le bassin en avant, il grogne sauvagement lorsque l’entrée se fait et sans le vouloir, il envoie une vague chargée de décharges électriques au manipulateur de métal. Oui ça fait mal, parce que ça fait longtemps. Alors Charles garde les yeux fermés et inspire puis expire lentement pour se calmer, pour se forcer à se détendre. C’est la tristesse de son pouvoir, il fonctionne sur tout le monde sauf lui-même. Une inspiration, une expiration et lentement, le corps du télépathe s’ouvre tout en douceur alors qu’il soupire, pouvant enfin se concentrer sur les sensations qui prennent possession de lui.

Cette chaleur au creux de ses reins, au creux de ses chairs; ces gestes tendres qui l’aide à se calmer. Lentement, il redresse le visage et les yeux mi-clos, se penche en avant pour venir capturer les lèvres d’Erik, posant une main sur la hanche de ce dernier, l’autre contre son torse. Puis il se recule à peine, murmurant en réponse.

— C’est parfait Erik…

C’est le feu vert; la preuve qu’Erik peut commencer à bouger.
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
Erik a toujours été à l’encontre des règles. Contourner une règle de mathématique mais trouver le même résultat par une autre formule que celle demandée. Contourner une interdiction et pénétrer dans un endroit où il n’est pas censé aller pour prouver quelque chose. Contourner les punitions de ses parents pour quand même pouvoir sortir. Aller voir une demoiselle plutôt que d’aller en cours. Répondre à ses professeurs, leur démontrer par A + B qu’ils ont tord. Créer une association qui regroupent des Mutants. Finir par aller manifester alors qu’il n’en a pas le droit. Devenir le porte-parole des Mutants d’une grande ville Américaine et faire entendre sa voix bien plus loin qu’aux Etats-Unis d’Amérique même quand on lui demandait de se taire.

Il va même à l’encontre des règles de sa propre religion en faisant l’amour avec Charles.
Mais tout ça, Erik s’en fiche.

Il s’en fiche parce qu’il est bien, parce qu’il est entièrement satisfait de ce qu’il se passe. Il se fiche d’être considéré comme un anarchiste, comme un hérétique, comme une honte aux yeux de la société. Il s’en fiche parce qu’il est heureux, présentement. Il est heureux, à partager un moment très intime avec certes, un homme dont il ne sait rien, mais un homme qui l’apprécie et qu’il apprécie grandement également. Ce qui se rapproche le plus d’un ami, même si, sans s’aimer réellement, sans partager un sentiment d’amour, ils seront plus que de simples amis. Un secret, un secret de la chair les lient ensemble dès ce soir et si ça se savait, l’Allemand se battrait pour cette liberté. Cette liberté de pouvoir désirer qui il veut, indépendamment du fait que ce soit un homme ou une femme. De pouvoir désirer et posséder qui il veut, indépendamment du fait que ce soit un homme ou une femme.

C’est avec cette passion grimpante qu’Erik attend que son amant s’habitue, allant d’abord à son rythme, ne bougeant pas. Restant immobile, couvrant le cou et le creux de son cou, ainsi que le haut de son torse, de baisers pour le détendre. Lui faire mal n’est pas son but, il ne veut que le combler et lui faire plaisir, lui faire sentir que oui, il le désire réellement et que ça n’est pas qu’un seul coup comme ça, trié entre deux ou trois autres coups. Il y a ce désir derrière, ce réel désir, cette envie de découvrir et de posséder ce corps qui lui fait envie, parce qu’ils s’entendent bien, parce qu’il y a une affinité plus que certaine entre eux. Un petit sourire étire les lèvres de l’homme au magnétisme ; il ressent ce que Charles ressent. Cette douleur de ses chairs qui s’écartent lentement, peu habitué à subir ça en temps normal mais tout va bien. Tout va bien et c’est ce qu’Erik retient, parce que les pensées et le corps de Charles ne peuvent pas lui mentir avec cette connexion.

Ce baiser sur ses lèvres l’électrise tout entier, ce murmure le fait frissonner et, lentement, il commence alors les premiers coups de bassin. D’abord lent, pour profiter de cette sensation, de cette chaleur, de ce plaisir, tout simplement, qui s’empare de lui de la tête aux pieds. Ce corps qui s’ouvre pour lui, qui l’accueille entre ses chairs, Erik veut honorer ce corps comme il se doit. Lui transmettre cette passion avec laquelle il fait l’amour. Et il râle, Erik. Il râle d’une voix entrecoupée par son souffle court à l’oreille du télépathe, serrant ses hanches d’une main, son autre bras en travers du dos de Charles pour le maintenir au plus près de lui. Tantôt il accélère ses mouvements, tantôt il ralentit, dans cet espoir de donner quelques délicieuses sensations au professeur.


Est-ce que..., sa voix se coupe dans un gémissement, parlant contre la peau moite du brun. Est-ce que tu aimes ?
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
Il est vrai qu’au travers de cette connexion, Charles ne peut pas mentir. Il ne peut pas cacher cette envie qui grogne au fond de ses entrailles ni même le fait qu’il apprécie particulièrement ça. Il ne peut pas cacher que ça fait longtemps et qu’il n’est pas très à l’aise lors des premiers mouvements de hanches et il ne peut pas non plus cacher que cette légère douleur qu’il ressent lui donnerait presque envie de jouir sur l’instant tant c’est bon. Physiologiquement, il ne peut pas échapper au regard d’Erik non plus. Sa lèvre inférieure mordue pour ne pas trop faire de bruit, son corps qui tressaute et frissonne au moindre mouvement; ses yeux qui roulent sur eux-mêmes quand un mouvement fait plus de bien qu’un autre. Il ne peut pas cacher ce mouvement de main qui serre la chemise du manipulateur de métal tant la sensation d’être pris est sublime. Charles arque une fois encore son cou en arrière, venant poser ses deux coudes sur le bureau pour le tenir du bout des doigts. Non il ne peut rien cacher, mais la vérité c’est qu’il n’en a pas envie.

C’est le souci d’être télépathe; Charles a toujours tout entendu des pensées des gens autour de lui mais n’a jamais été autorisé à le faire savoir, parce que ça laisserait entrevoir que c’est un mutant. Alors il fait avec, jonglant avec un ras-le-bol, des maux de tête et un fils autiste lui demande toute son attention et le submerge parfois par tout ce qu’il ressent. Mais ce soir, il n’y a pas grand chose à ressentir qui ne soit pas de l’envie pure. C’est un sentiment presque primitif; quelque chose de cru qu’il ne faut pas chercher à décortiquer. Pour la première fois depuis longtemps, Charles ne réfléchit à rien et se laisse seulement emporter par la vague de plaisir qui le prend à son tour. Tout en lui, il ressent la longueur de son amant; sa chaleur et sa dureté. C’est la preuve indéniable de son excitation mais surtout, surtout; Charles entend ces légers gémissements. C’est faible et tant mieux, il ne faudrait pas réveiller les enfants; mais c’est là. Un très léger son qui s’élève et le fait grogner comme jamais. Un son guttural qui sort du fin fond de sa poitrine pour exploser dans la pièce.

Charles lui n’a pas encore joui mais l’excitation qui se délie entre ses veines fait qu’il sait qu’il ne tiendra pas si longtemps. Après tout, il n’a rien fait avec personne depuis assez longtemps pour se savoir plutôt précoce ce soir. Cependant, c’est terriblement bon et il n’a pas spécialement envie que ça s’arrête non plus. Oh il pourrait donner une érection à Erik toute la nuit s’il en avait envie mais quelque chose lui murmure qu’une fois est déjà bien et qu’il faut se satisfaire de ça pour le moment. Le télépathe n’a pas la moindre idée de si une chose pareille va se reproduire mais ce qui est sûr, c’est qu’avec cette démonstration ce soir il en a envie plus que jamais. Un gémissement plus fort lui échappe alors qu’il s’arque, sentant cet endroit en lui touché. Il redresse alors une main -n’étant plus appuyé que sur un coude- et glisse ses doigts contre la tempe d’Erik. Ce dernier peut aller sentir tout ce que Charles ressent : excitation, envie, joie, un orgasme qui monte doucement, cette passion électrique qui le parcourt et la sensation bouillante d’être touché au plus profond. Charles ne cache rien et le fait avec plaisir, pour une fois.

— À … À ton avis… ?

Murmure-t-il finalement, le souffle court, entrecoupé de gémissements rauques.
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