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Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier a toujours pris très à coeur de s’occuper de son fils correctement. David n’est pas un enfant ordinaire et ni le père ni le fils ne le sont, en réalité. Ils sont ce que le gouvernement appelle des “Mutants”, des hommes et des femmes capables de chose extraordinaires. La Mutation de Charles lui permet de lire dans l’esprit des gens et de pouvoir les contrôler si nécessaire. Sa portée est si grande qu’il peut, avec un peu de concentration, atteindre quelqu’un à l’autre bout du pays, voire même d’une autre contrée dans un jour particulièrement bon. David lui, est habité d’une mutation télékinétique. Ca lui permet de pouvoir déplacer les objets par la pensée ce qui l’arrange, en réalité. C’est un enfant autiste. À part son père, il a énormément de mal à communiquer avec qui que ce soit et évite au possible les contacts tant physiques que visuels. Un enfant particulier qui évolue dans son propre monde, c’est la raison pour laquelle Charles s’inquiète beaucoup pour lui. Il est né de l’union de Charles et de sa femme, Gabrielle, lorsque cette dernière était encore de ce monde. Un banal accident de voiture qui l’a emporté, laissant Xavier seul avec un fils à élever. Un peu perdu au début, il a fini néanmoins par s’y faire et prendre le rythme.

Aujourd’hui est un grand jour pour Charles, d’ailleurs. David lui est un peu plus nerveux, ayant rangé ses cahiers de classe plusieurs fois dans l’heure et ne parlant absolument pas. Le premier jour d’école, ça a toujours quelque chose d’angoissant; Charles va être envahi des pensées de toutes les personnes autour de lui s’il ne se blinde pas et David va se retrouver tout simplement entouré de monde; du monde qui va lui poser des questions et tenter de se rapprocher de lui et il ne se pense pas prêt pour ça. Alors Charles prépare tout et une fois prêt, fait monter son fils à l’avant de la voiture pour qu’il puisse admirer le paysage, retenir le chemin  de la maison jusqu’à l’école. C’est d’ailleurs une maison que beaucoup de monde a déjà vu au moins une fois dans Oxford; une énorme résidence qui comporte plusieurs chambres et qui surtout, transpire l’argent. La famille Xavier a toujours été très riche et ce depuis des siècles. Au moins, David ne manque de rien.

Le premier jour d’école et effectivement, il y a du monde partout. Charles grimace légèrement en essayant de mettre son esprit en paix, défaisant sa ceinture ainsi que celle de David. Ce dernier soupire, fixant par la fenêtre l’amas de jeunes qui s’affolent vers l’entrée du collège, tous impatients de savoir dans quelle classe ils seront. Charles se tourne alors vers son fils, caressant doucement son épaule.

- David ?

Ce dernier tourne le visage vers son père.

- Ca va aller mon grand. Tu sais que je ne suis pas loin, tu n’as pas qu’à m’appeler avec ton esprit à la moindre contrariété. Tu te rappelles de ce dont nous avons parlé hier ?
- Pas de pouvoir en public.
- C’est ça. Tu es un bon garçon. Aller… il est l’heure.

Tous deux sortent de la voiture et Charles prend la main de son enfant dans la sienne, se dirigeant vers les panneaux d’affichage, attendant de pouvoir se frayer un chemin pour aller vérifier la classe de David. En attendant, il regarde aux alentours, essayant de se faire un idée sur chaque personne.
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
Vivre avec une mutation, c’est vivre caché, dans l’espoir de se faire oublier.

C’est le cas de la famille Lehnsherr – dont seul le père porte ce nom de famille – qui vient d’emménager à Oxford, il y a de ça deux mois maintenant. Passé l’été principalement à la maison, avec un père absent en journée à cause de son travail mais bien présent le soir, les trois enfants d’Erik sont contents de cette rentrée des classes. Lorna, Wanda et Pietro veulent se faire de nouveau quelques amis, pouvoir raconter des choses à leur père, qui lui leur raconte souvent le travail à l’usine ; à quel point il insiste que ses enfants fassent des efforts dans leur attitude et à l’école, pour se trouver de bons travails plus tard.

Erik Lehnsherr est loin d’être un imbécile, mais il cherche surtout à se faire oublier. Avoir un travail pathétique, quoique tout à fait respectable pour payer la maison et les factures, rester dans l’ombre et tenter de faire le moins de vague possible. Il est un fervent militant des Droits des Mutants, cependant on lui attribue souvent des choses qui ne sont pas vraies ; mais que le monde veut bien croire parce que Lehnsherr a pu avoir des paroles violentes. Mais jamais il n’aurait pris le risque de mettre en danger ses enfants, ni même ses anciennes compagnes.

Mais si la vie lui a arraché les femmes qu’il a aimé à cause de ses convictions, ses enfants ont été épargné et les jumeaux ainsi que Lorna sont le plus grand trésor d’Erik.

Et Oxford, c’est suffisamment loin des Etats-Unis et de ses problèmes pour qu’il s’y installe. Hors de question de retourner en Allemagne ou en Pologne ; où l’homme au magnétisme a pu habiter. L’Angleterre est un parfait compromis et une nouveauté pour cette petite famille.

Depuis quelques semaines, Pietro est le plus excité à l’idée de rentrer au collège. Ce ne sont encore que des enfants, les jumeaux ; Lorna étant un peu plus âgée qu’eux. Mais c’est le seul garçon du trio qui trépigne toujours d’impatience. Impossible de le faire tenir en place, même si les environs de la maisonnée de cette famille constituent un terrain de jeu suffisamment grand pour que le jeune garçon puisse courir sans qu’on lui pose des problèmes. C’est également un terrain d’entraînement pour les deux jeunes filles, dont l’une, la plus grande, a hérité des pouvoirs de son père et la cadette, qui elle a des pouvoirs un peu différents.

Erik souhaite plus que tout que ses enfants maîtrisent leur mutation au mieux, à leur échelle, pour justement ne pas se laisser emporter et devenir incontrôlable à la moindre contrariété. Le plus difficile à contenir reste Pietro, qui se sent bridé à ne pas pouvoir courir comme il le voudrait, le monde étant trop lent pour lui.

Qui dit nouveau collège dit nouveaux amis, nouveaux professeurs, nouveaux camarades, nouvelles déceptions, nouvelles joies. Wanda et Pietro sont encore jeunes, ils entrent à peine dans la cour des grands mais Lorna elle, en sort presque. Si c’est la première année de collège pour les jumeaux, c’est également la dernière pour Lorna. Ce sera la seule fois où les trois enfants seront ensemble dans un collège.

Wanda, c’est la plus timide du trio encore, qui reste souvent avec son père quand elle le peut. Elle, elle a peur de déraper avec ses pouvoirs qu’elle ne contrôle pas encore, et ça l’inquiète. Alors le jour de la rentrée, si Pietro et Lorna partent devant – Lorna faisant son travail d’aînée et surveillant son frère – tandis qu’Erik serre la main fine de sa fille cadette dans la sienne en souriant. Ici, il ne connaît personne à part ses collègues – connaître est un bien grand mot. Alors le père de famille est plutôt détendu. Lui et Wanda voient Pietro revenir en trottinant, bousculant par ailleurs David dans faire attention et sans s’excuser au passage.


- Wanda ! On est dans la même classe !
- Et sinon je ne t’ai pas appris la politesse, Pietro Maximoff ?

Faisant la moue, Pietro se retourne pour rejoindre David et Charles, sous l’œil sévère mais satisfait d’Erik.

- Désolé...
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
David n’est pas à l’aise et ça se sent, il n’a qu’une envie, c’est retourner s’enfermer dans sa chambre au milieu de sa montagne de livre pour oublier le reste du monde beaucoup trop bruyant pour lui. Dans un coin de sa tête, Charles note d’aller demander au professeur de sciences -qui s’avère être un Mutant et un ami proche- d’aller confectionner quelque chose pour que l’enfant puisse se sentir un peu plus à l’aise en public. Mais pour le moment, il se contenter de caresser l’esprit de son fils tout en douceur pour l’apaiser. Ici, Charles peut sentir qu’il y a toute sortes de gens. Des jeunes filles en mal d’acceptation, des jeunes hommes perdus dans leur existences encore jeunes, des mutants qui tentent de se cacher, d’autres qui ont peur d’eux-même. Il fait néanmoins l’effort de n’en regarder aucun directement pour ne pas les mettre mal à l’aise. Lui-même est professeur d’Histoire. Une matière qui n’est pas aimée en général mais c’est surtout une merveilleuse excuse pour parler des droits des Mutants et surtout, pour apprendre aux jeunes Humains à les accepter. Souvent, les cours finissent en de longs débats. La rentrée de Charles ne se fait que deux jours après et c’est pour qu’il tient tant à être présent pour son fils.

Lorsque ce dernier se trouve bousculé dans la cours de l’école, une alerte mentale retentit dans la tête de Charles qui plisse un oeil en inspirant brutalement. Les appels au secours de David sont puissant; étant donné la nature de son pouvoir il est normal que l’esprit de l’enfant soit fort. C’est toujours douloureux pour le professeur qui néanmoins s’agenouille devant David pour caresser sa joue tout en douceur, le visage de ce dernier fermé au possible, les sourcils froncés. Au bout de quelques instants, il redresse néanmoins le regard vers son père et Charles peut y lire une grande détresse. En tant qu’enfant autiste, David ne supporte pas les contacts venant d’inconnus et même pour les gens de son cercle proche -son père, son éducateur, son médecin-, il faut énormément de temps. Charles, père de David, n’a pas pu le prendre dans ses bras avant ses trois ans.

— Ca va David, ça va. Ce n’est rien. Calme toi…

Une longue inspiration, David ferme les yeux en essayant d’atteindre la partie calme de ses pensées, aidé par Charles. Ce dernier se redresse finalement, un sourire désolé aux lèvres en regardant Pietro.

— Ce n’est rien… Pietro, c’est bien cela ?

Un coup d’oeil rapide à la liste des classes qui se trouve non loin de là, et Charles glisse une main dans le dos de David qui se colle contre son père, fixant le sol.

— Je me présente, Charles Xavier, je serais ton professeur d’Histoire cette année. Je te présente également David Xavier, mon fils.

Sur le ton de la confidence, Charles se met à hauteur de l’enfant aux cheveux d’argent, parlant doucement.

— Je compte sur toi pour être gentil avec David. Il est autiste et se sent très mal à l’aise auprès des autres personnes. Tu pourras faire ça ?

Un tendre sourire et finalement, le professeur se redresse pour tendre la main à ce qui semble être le père du petit garçon, de la jeune demoiselle aux cheveux roux plus loin ainsi la seconde jeune fille près d’eux.

— Enchanté. Ne le grondez pas je vous en prie, ce genre de choses arrivent. David est un peu particulier dans son genre, il… il a vraiment du mal à accepter les contacts physiques.
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
Intimidé, Pietro l’est. Trop d’adultes d’un seul coup autour de lui – à partir de deux c’est beaucoup pour lui –, il revient vers son père instinctivement et lui prendre l’autre main, toujours avec cette moue boudeuse, mais désolé et terriblement gêné. Il hoche la tête à l’entente de son prénom, observant cet homme qu’il ne connaît pas. Rapidement, les présentations sont faites et les deux enfants connaissent l’identité de leur futur professeur d’Histoire, ainsi qu’un de leur futur camarade. Wanda elle, observe David d’un air très curieux mais profondément gentil, toute souriante. C’est évident qu’elle a envie de faire sa connaissance, mais elle a compris qu’il ne fallait pas le brusquer.

A l’entente du mot autiste, les deux enfants relèvent la tête vers leur père.


— Papa… C’est quoi « autiste » ?, demande innocemment les jumeaux, sur le ton de la confidence.

Erik se retrouve un peu démuni par la question et il cherche quoi répondre, sans vexer le père du garçon autiste, ni même blesser davantage le jeune David. Il n’y a rien de pire que d’être différent, et qu’on vous le fasse encore et encore remarquer ; même si ça ne part pas d’une mauvaise intention initialement.


Ça veut dire qu’il n’a pas la même perception que nous de certaines choses. Qu’il semble différent pour les autres, parce qu’ils ne comprennent pas la différence.
— Comme nous, Papa ?, murmure Wanda en observant David.

Le père de famille se tend légèrement, avant d’acquiescer et sourire à ses enfants. Il ne peut pas les blâmer pour leur innocence, ni même les blâmer de ne pas savoir retenir leur langue. Ils sont encore petits et ne réfléchissent certainement pas comme un adolescent ou un adulte. Sa fille aînée a compris, mais c’est encore trop tôt pour ses deux plus jeunes enfants d’apprendre vraiment à réfléchir avant de parler. Il n’a pas envie qui leur arrive malheur, pas envie qu’un mot innocent puisse mal être interprété et qu’ils puissent avoir des ennuis. Au contraire, il se contente de leur expliquer les choses aussi simplement que possible pour leur faire comprendre les choses.


Comme nous, Wanda. C’est pour ça que tous les deux, vous devez être gentils avec David, comme l’a demandé monsieur Xavier.

Les jumeaux ayant retrouvé le sourire, ils hochent tous les deux la tête. Ils savent ce que c’est que d’être différent et même s’ils ne comprennent pas que David, c’est encore un peu plus particulier, ils détestent qu’on mette quelqu’un de côté. Même Pietro le comprend, alors qu’il est le plus inattentif des deux enfants. D’ailleurs, le jeune garçon relâche la main de son père, qui vient serrer celle de Charles d’une poigne ferme.

Erik Lehnsherr, enchanté , Erik marque une pause en glissant un regard vers ses jumeaux.  Ça n’est pas une raison pour être inattentif et bousculer tout le monde sans s’excuser, monsieur Xavier. Et il le sait.

Pietro soupire un peu en croisant les bras, sous le rire amusé de Wanda. Au moins c’est sûr, les deux enfants n’ont aucun apriori vis-à-vis de David, et la fillette a vraiment envie de parler à ce garçon, pour s’en faire un ami pourquoi pas.
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
Charles observe tout ce monde devant lui, pendant que les enfants sont en train de parler à leur père et le professeur déconnecte l’espace de quelques instants pour se concentrer sur ce qui se tient devant ses yeux. Les trois enfants de cet homme dont il ignore encore le nom sont des mutants pour sûr, ils dégagent quelque chose de typique, entre puissance et peur de ne pas se maîtriser. Cette peur-là émane surtout de Wanda, la jeune fille. Son pouvoir est étrange, de ce qu’en remarque Charles, quelque chose entre la télékinésie et la télépathie. En soit, elle serait à même de comprendre David et de lui apprendre à mieux maîtriser sa mutation. Chez Pietro, c’est surtout une grande frustration que ressent le télépathe, le fait que le monde aille beaucoup trop lentement pour la vitesse dont il peut faire preuve. Sans doute qu’être auprès de gens tout à fait lents doit lui donner l’impression de se forcer à l’être tout autant. La jeune femme aux cheveux verts elle, semble capable de maîtriser le métal et le père de ces enfants… c’est difficile à dire. Ce dernier semble être habitué à fermer son esprit et rien qu’essayer de le sonder fait plisser un oeil à Charles.

C’est douloureux, de vouloir entrer dans l’esprit de quelqu’un qui ne le souhaite pas et le professeur inspire tout doucement. Il possède une connexion ouverte avec son fils depuis sa naissance; surtout depuis le décès de sa femme. Incapable de s’occuper seul d’un enfant au début, il n’a trouvé que cette solution pour connaître les besoins de son fils autiste, qui a mis des années avant de pouvoir parler. Oh il sait très bien s’exprimer ça n’est pas le problème, simplement il n’en voit pas l’utilité et préfère dessiner ou lire dans son coin, sans personne pour le déranger. Ainsi donc, l’année à venir sera difficile pour lui et Charles en est conscient, ayant déjà manipulé quelques esprits pour que son enfant se retrouve dans la classe des deux jumeaux mutants. Il s’y sentira peut-être plus en sécurité et sera peut-être à même de parler de ses pouvoirs avec des gens qui le comprennent.

— Allons allons, c’est le premier jour Monsieur Lehnsherr, tous les enfants ici sont inattentifs, ils n’ont qu’une hâte c’est de rentrer déjà chez eux !

Un petit éclat de rire retentit alors que David parle à son père par la pensée. Il veut aller s’asseoir en classe pour avoir le temps de lire le dernier chapitre du livre qu’il a commencé. Sans qu’un mot ne soit prononcé, Charles hoche la tête en regardant son enfant, lui faisant un léger sourire.

— Bien, veuillez nous excuser, David va aller s’installer en attendant le début des classes.

Un signe de main lancé envers la troupe Lehnsherr et finalement, le télépathe s’éclipse avec son fils qui parle un peu, même s’il est très angoissé et le cache. À contrecoeur, Charles laisse aller son fils dans la classe et l’observe au travers de la porte avant de finalement rejoindre son propre cours. Une journée banale qui commence même s’il garde dans un coin de son esprit David, comme toujours. Ce dernier ne lance aucun appel à l’aide de la journée et le dernier cours arrive rapidement. Celui de la classe des jumeaux Maximoff et de David. Souriant et plutôt heureux de finir en beauté, Charles fait l’appel puis distribue des feuilles à tout le monde.

— Bien les enfants. Comme c’est le premier jour, nous n’allons pas étudier pour aujourd’hui. Vous avez sûrement déjà fait ça avec tous les autres professeurs mais il faut que nous apprenions à nous connaître un peu. Écrivez sur votre feuille votre nom, votre prénom, le métier que vous aimeriez faire plus tard et si vous le voulez, ce que vous savez un peu de l’Histoire en général.

Charles s’en retourne à son bureau, observant les jeunes gens devant lui.
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
Si c’est trop subtil pour les enfants, Erik le sent. Cette petite intrusion. Au tout début, il ne sentait pas les assauts télépathiques de certains Mutants, mais il s’est entraîné, il s’est endurci, il s’est totalement fermé aux intrusions dites ‘douces’. L’homme serait bien incapable de résister à un puissant télépathe lancé à pleine puissance ou presque, mais il parvient à fermer son esprit suffisamment pour se protéger. Il ne sait pas d’où ça vient mais il se crispe légèrement, sans faire le moindre commentaire. Il ne tarde néanmoins pas à comprendre que ça vient de Charles quand il l’entend rire, acquiescer vers le jeune David. Il ne lui en faut pas plus pour comprendre que c’est lui le télépathe.

Sans faire le moindre commentaire pour ne pas effrayer ses enfants, ne désirant pas les alerter dès le premier jour sur une quelconque menace – tout ce qui essaie de sonder son esprit est perçu comme une menace aux yeux d’Erik –, il sourit, tout à fait charmant.


Bonne rentrée à vous les enfants.

Wanda attrape alors la main de son frère après avoir embrassé la joue de son père, pour suivre Charles et David de loin et aller retrouver leur classe eux aussi. Lorna est déjà blasée par la situation, la jeune adolescente préfèrerait développer ses pouvoirs plutôt que de s’ennuyer en cours – sans doute l’âge ingrat qui se pointe, au grand désespoir d’Erik qui n’a pas le temps de gérer la future adolescente rebelle qui se défile à l’horizon. Mais elle aussi, fini par s’en aller vers ses nouveaux camarades, se fermant automatiquement elle aussi parce qu’elle a un physique différent, notamment ses cheveux qui sont dus à sa mutation.

Erik soupire un peu en quittant l’établissement, lui aussi allant travailler, bien conscient que ses enfants vont devoir de nouveau s’adapter, eux qui ont eu du mal à se refaire des amis à chaque fois qu’ils déménagent. Toute la journée il pense à ses enfants, le cœur lourd de leur infliger ça une nouvelle fois malgré eux.

Mais ce qu’il ne sait pas encore, c’est que ça se passe bien pour les jumeaux, un peu moins bien avec Lorna mais têtue comme elle est, elle encaisse. Les jumeaux, eux… Pietro s’ennuie, forcément, c’est une torture pour le jeune garçon de rester assis et de ne devoir rien faire. Quant à Wanda, elle fait des petits dessins pour essayer de briser la glace avec David, ne le forçant pas du tout à parler, lui souriant toujours. Le dernier cours de la journée arrive, pour le plus grand soulagement de Pietro, qui reste calme avec la présence de sa jumelle.

Les jumeaux écrivent sagement ce que leur professeur leur a demandé – Pietro râle en silence comme quoi ça fait mille fois au moins qu’ils recopient la même chose, et sa sœur lui donne un coup de coude. Wanda et lui ne savent pas quoi faire plus tard, mais chacun d’eux écrivent des choses qu’ils connaissent en Histoire. Des choses intéressantes comme l’invention du premier moteur électrique, évoquent certains auteurs, ou même l’invention de l’écriture. Mais des choses beaucoup plus sombres comme ce qu’il s’est passé durant la seconde guerre mondiale. Ou ce qu’il se passe plus récemment avec les Mutants, ceux qui se battent pour leurs droits. Les jumeaux en savent des choses, parce qu’ils – surtout Wanda, Pietro un peu plus occasionnellement, surtout avant de dormir – aiment lire les livres de l’imposante bibliothèque de leur père. Wanda stresse un peu parce qu’elle n’aime pas trop parler en public et depuis le début de la journée, il y a des petites présentations orales. Pietro sourit à sa sœur en serrant sa main, ressentant sa détresse. Ils aiment bien dire que c’est un ‘truc de jumeau’.
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
Devoir s’occuper d’enfants qui ont à peine onze ans n’est jamais facile mais devoir s’occuper d’une troupe entière dont certains sont des mutants est encore plus difficile. Il faut gérer la situation, être prêt à couvrir les enfants qui n’arrivent pas à contrôler leurs pouvoirs et surtout, faire en sorte que ça ne se sache pas. L’innocence des enfants est belle c’est vrai, mais elle peut être un problème dans certains circonstances. Un enfant peut répéter ce qu’il a vu ou cru voir à ses parents et ainsi, la chasse aux sorcières commencerait. Charles est certes le télépathe le plus puissant jamais né à ce jour, il n’empêche que réécrire la mémoire d’une ville entière pour la bêtise d’un enfant est une chose qu’il espère ne jamais avoir à faire. C’est aussi pour qu’il est devenu professeur. Outre son envie perpétuelle de faire apprendre autour de lui, il s’est dit qu’ainsi il serait plus en mesure de prendre soin de David tout en restant près de lui, tout en profitant de son statut pour apprendre à certains à se contrôler un peu mieux. Charles est un homme qui ne s’arrête que rarement; entre s’occuper d’un enfant autiste qui lui demande toute son attention, corriger les copies et assurer les cours, il ne lui reste qu’une petite heure par jour de détente. Et en général, il profite de cette heure-là pour se servir un verre de vin tout en préparant le programme scolaire du lendemain.

Ce cours-là est donc une aubaine pour se détendre et commencer à se connaître. Passant dans les rangs, Charles note de bonnes idées et donne une petite caresse sur l’épaule des enfants qui se donnent à fond. Il y a des motivés, certains comme Pietro sont frustrés, certains ont peur comme Wanda, d’autres s’ennuient comme David. Il ne pense qu’à ses livres et c’est aussi un challenge pour Charles que de faire en sorte d'intéresser son propre enfant, en espérant qu’il ne soit pas chahuté par ses camarades pour ça. Soupirant pour lui-même, il demande aux enfants de faire passer les feuilles jusqu’à son bureau qu’il lit rapidement.

— Et bien et bien, il y a de jolies choses ! Je vois certains métiers se profiler et j’espère que mes cours vous aideront dans la construction de ce que vous deviendrez plus tard.

Il y a cette vague d’espoir qui inonde soudainement la pièce, avant que Charles ne se calme et tente d'étouffer son pouvoir au possible. Malgré les années de pratique, il a parfois encore du mal à faire taire sa mutation si particulière. Après tout, il n’a pas vraiment le temps de s’entraîner, tout juste le temps d’un verre de vin par jour. Le télépathe explique à la classe qu’il ne fera pas faire de présentation orale; parce qu’elles ont déjà eu lieu dans la journée, que les enfants commencent à se connaître entre eux et qu’ils est conscient que c’est un moment stressant. Beaucoup d’élèves semblent ravis de la chose et une fois le cours terminé, lorsque la dernière sonnerie retentit, Charles demande à Wanda de rester.

— C’est très gentil à toi d’essayer de communiquer avec David. Tu fais de très bonnes choses, il aime bien communiquer par le dessin. Cependant, faites attention tous les deux à rester attentif aux cours, d’accord ?

Un léger sourire, et Charles laisse la petite fille repartir. David lui prend ses affaires et part attendre dans la voiture. Le télépathe s’est débrouillé pour avoir des horaires flexibles, expliquant à la direction qu’avec un fils autiste, il doit obligatoirement terminer sa journée en même temps que lui pour être capable de s’occuper de lui, ce dernier n’étant pas encore tout à fait autonome. Par exemple, David ne peut pas prendre une douche seule; un trait autiste particulier qui le fait paniquer dès qu’il a de l’eau sur la tête. Lorsque Charles se tourne vers la porte, il se rend compte que Pietro est encore assis, ne semblant pas vouloir partir seul.

— Pietro ? C’est l’heure de quitter la salle.

Pour une raison qu’il ignore, Charles regarde le petit garçon assis à sa place, ne voulant pas se lever.
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
Ne pas avoir à se présenter oralement est un grand soulagement pour la petite Wanda qui a tendance à paniquer quand elle doit prendre la parole devant tout le monde alors qu’elle n’aime pas ça. Donc elle continue joyeusement de dessiner et de donner ses dessins à David – ça n’est pas très beau mais l’intention y est, heureusement. A la fin du cours, elle écoute ce que son professeur a à lui dire, attentive, et hoche la tête en serrant les pans de sa robe, un peu gênée évidemment, parce qu’elle n’a pas envie de causer du tord à David, ou même à elle-même.

– Oui professeur Xavier, que la fillette murmure.



La petite file ensuite, persuadée que son frère l’attend dehors et Pietro la regarde partir, toujours assis. Wanda, c’est son catalyseur, au jeune garçon, quand leur père ou Lorna ne sont pas là. Il lève les yeux vers Charles en silence quand il s’approche, et il hausse lentement les épaules sans rien dire. Evidemment c’est un garçon plutôt fier, une fierté qu’il a hérité de son père, mais il déteste rester seul, et rester loin de sa jumelle. Pietro soupire doucement en haussant les épaules. Le garçon s’enfonce un peu dans sa chaise.




– J’aime pas rester tout seul…

Les jumeaux ont perdu leur mère, tout comme Lorna. C’est pour ça qu’ils sont aussi proches de leur père, mais aussi qu’ils n’ont pas l’air d’aimer de rester seul, dans leur coin. Wanda revient alors en trottinant et elle sourit en s’approchant de son frère, et lui prendre la main après que Pietro prenne son sac à dos. Les jumeaux sourient tous les deux timidement à leur professeur, avant de filer ensemble. Deux enfants fragiles, qui ont besoin l’un de l’autre et qui semblent totalement perdus dans l’autre.

– Bonne soirée professeur, lance alors Wanda de sa voix basse, toute polie qu’elle est.

Ils filent tous les deux, pour rejoindre leur grande soeur qui les attend devant l’école. Leur père travaille encore à cette heure-là et donc c’est Lorna qui a la charge de ramener ses cadets à la maison. Elle est de mauvaise humeur, parce qu’elle n’a pas arrêté de se prendre des remarques toute la journée pour la couleur de ses cheveux particulière, mais elle essaie de ne pas le montrer à ses cadets. Wanda elle la sent, cette colère avec son pouvoir. Mais elle ne dit rien, elle se contente de serrer la main de sa grande soeur.

Des fois, ces enfants envient les autres de voir les parents des autres, de voir les mamans attendre leurs fils et leurs filles devant les grilles de l’école. Qu’ils ne puissent pas avoir non plus leur père qui les attend. Wanda et Pietro sont les plus affectés par l’absence de leur père en journée. Lorna elle, comprend. Elle repousse cette tristesse au fond d’elle.

Elle est consciente qu’elle doit montrer l’exemple à son petit frère et sa petite soeur. Quand ils arrivent chez eux, à quelques kilomètres de ça, Pietro enfile des baskets résistantes pour enfin aller courir, pendant que Lorna et Wanda vont jouer ensemble. Les deux soeurs sont très proches l’une de l’autre, et adorent passer du temps ensemble. Elles ne dérangent jamais Pietro qui a besoin de courir, de se dépenser parce qu’il ne peut rien faire en journée, qu’il est totalement bridé et ça le rend dingue. Un petit garçon trop plein d’énergie qui a besoin de faire quelque chose en permanence pour ne pas s’ennuyer.

Et cette soirée passe, jusqu’à ce qu’Erik rentre, totalement épuisé. Il pourrait faire quelque chose de beaucoup mieux comme métier, mais il préfère rester dans l’ombre, totalement dans l’ombre. Ne pas faire de vague. Rester discret, parce qu’il sait, qu’il va être révolté trop rapidement. Il l’est déjà, révolté, par ce que Lorna lui raconte. Mais il doit rester calme. Pas tout de suite créer d’histoire. Il la sent aussi, la colère de sa fille aînée et c’est pour ça qu’une fois les jumeaux couchés, il parle longuement avec elle, il lui explique, que ça n’est pas grave, qu’elle doit faire abstraction de tout ça, que ces gosses n’en valent pas la peine. Lorna acquiesce à contre-coeur, consciente qu’elle ne doit pas se mettre en danger bêtement et elle aussi va se coucher, de même qu’Erik, soucieux vis à vis de ses enfants.

Pour ce deuxième jour d’école, c’est le père qui amène ses enfants à l’école. Wanda est toute contente parce qu’elle a fait un dessin pour David, sa feuille à la main, et sa joie est communicative.
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
— Je suis sûr que Wanda va-

Charles n’a pas le temps de terminer sa phrase que Wanda fait demi-tour et qu’elle revient dans la salle de classe pour venir prendre la main de son petit frère pour le ramener à la sortie de l’école. Songeur, le professeur reste un moment au milieu de sa classe vide pour essayer de recomposer les morceaux de ce puzzle. De ce qu’il a pu en découvrir en effleurant l’esprit d’Erik un peu plus tôt dans la journée, les enfants n’ont plus de mère, même s’ils en ont une différente pour les jumeaux et Lorna, la troisième jeune fille de cette fratrie. Une jeune femme puissante mais qui se contrôle très bien, même si émane d’elle une tristesse lourde à porter. Charles comprend, au fond. Il n’a plus sa femme non plus et doit vivre ainsi, n’ayant pas l’envie d’avoir de nouveau quelqu’un dans sa vie. Voir sa femme mourir sous ses yeux laisse des cicatrices que le temps n’efface pas vraiment. Soupirant lentement, il se demande ce qu’il peut bien faire pour essayer d’altérer la peine des enfants, leur venir en aide. Mais il ne les connaît que depuis deux jours et ne peut absolument rien faire sans montrer à tous qu’il est un télépathe, sans se mettre en danger auprès d’Erik. Ce dernier semble vraiment tatillon, certainement pas un homme que l’on approche d’un sourire.

Le télépathe prend donc ses affaires et rejoint son fils dans la voiture, qui l’attend sagement en ayant repris sa lecture. En rentrant à la maison, il va directement se plonger dans un autre bouquin dans sa chambre et Charles doit le forcer à aller à la douche, restant avec lui et lui lavant les cheveux pour calmer par télépathie ses crises de panique. Ca ne l’aide pas de repousser ainsi la peur, mais en tant que père, il ne peut simplement pas laisser son enfant souffrir de la sorte. Ca lui brise le coeur un peu plus tous les jours, mais il sait qu’il doit rester fort pour le bien de son fils. Il s’occupe donc de lui toute la soirée durant, l’envoyant ensuite se coucher pour profiter de son verre de fin. L’avantage du début d’année scolaire, c’est qu’il n’a que le programme de la semaine à préparer.

Et en effet, cette joie est communicative le lendemain, lorsque tout le monde débarque dans la classe. Sitôt Wanda approche-t-elle de la porte que Charles se met à sourire bêtement sans s’en rendre compte. C’est une joie enfantine qui prend possession de lui, quelque chose de pur. David lui sourit au dessin et à son tour, prend une feuille vierge pour y répondre sans attendre.

Les jours suivants se passent relativement bien, jusqu’à ce second mois de cours. Charles n’est pas là, ni David. Ce dernier est tombé malade et le télépathe le sait, il devrait le laisser à quelqu’un de confiance pour ne pas risquer de perdre sa place; mais il n’y peut rien. Laisser David quand il a de la fièvre n’est pas possible, parce que dans cet état il n’écoute rien ni personne et refuse même de parler ou de s’alimenter. Dans son salon, il ne sait pas quoi faire. David est faible et ne veut pas manger ni prendre de médicaments. Sans le vouloir, la tête posée entre les mains, il lance un appel au secours. Il n’y a aucun télépathe à Oxford, à part la petite Wanda qui pourrait éventuellement recevoir un tel message. Mais elle est à l’école et ne pourrait prévenir personne sans révéler sa mutation. Mais Charles ne peut pas s’en empêcher, même en essayant de se brider. Il a besoin de l’aide de quelqu’un, de qui que ce soit.
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
Les jumeaux Maximoff s’intègrent plutôt bien dans leur classe, même s’ils sont souvent moqués parce qu’ils sont toujours avec David. Pietro et Wanda restent des enfants très joyeux, Pietro est assez bavard même s’il fait beaucoup de bêtises parce qu’il s’ennuie. Rien de très grave, qui pourrait convoquer son père pour un comportement déplacé. C’est Lorna la plus difficile à gérer pour Erik. Elle sèche déjà les cours pour rester principalement chez elle, bien mieux seule que parmi des Humains grotesques, qui ne tolèrent pas la différence. Wanda a vraiment sympathisé avec David, ne parlant avec lui que par les dessins, attendant patiemment le jour où le garçon va lui parler. Alors même si parfois les enfants sont méchants entre eux, Wanda elle, est toujours toute contente de voir son nouvel ami.

Erik aussi, réfléchit. Il est pensif et il ne sait pas quoi faire, excepté trouver un nouveau travail sans doute tout aussi ingrat que ce qu’il fait à l’usine. Quoiqu’il arrive et qu’importent ses horaires, il ne pourra pas être aussi présent qu’il le voudrait pour ses enfants. Un souci qui le préoccupe assez sous son attitude très calme et fermée. Mais pour le moment, tout se passe bien, en apparence du moins. Il sait que Lorna sèche beaucoup les cours en ce deuxième mois, mais qu’au moins pour les jumeaux ça a l’air d’aller. Ce qui lui laisse le loisir de réfléchir à comment améliorer la situation de sa fille ainée.

Ce jour-là, il est au travail, comme tous les jours de la semaine sauf le dimanche, et quelle n’est pas sa surprise – mais surtout son angoisse – quand l’école le contacte pour qu’il vienne chercher ses jumeaux. De ce qu’on lui a dit, Wanda ne se sentait pas bien du tout et Pietro ne veut pas laisser sa sœur toute seule. Soupirant, prévenant ses supérieurs, il prend la voiture pour aller chercher ses enfants, assez peu prudents sur la route pour arriver le plus vite possible à l’école de ses enfants. Il ne sait pas si Lorna est en cours, mais il se hâte de récupérer ses jumeaux. Une fois dans la voiture, après avoir attiré l’attention des enfants les plus curieux, Erik se tourne vers ses enfants. Ça n’était pas prévu, qu’il les garde et comme il n’a pris contact avec personne, l’école reste la meilleure alternative.


Qu’est-ce qu’il t’arrive, Wanda ?
— Il faut que j’aille voir David, Papa… Monsieur Xavier il a envoyé un appel à l’aide par la pensée… David va pas bien…

Erik reste profondément perplexe. Sa fille a menti pour pouvoir aller à l’infirmerie et qu’on l’appelle ? Il ne sait pas s’il doit être énervé d’être tiré d’un travail qui les fait vivre tous les quatre ou fier de l’empathie de la fillette qui veut aider son prochain. Il se contente de soupirer, et se laisse guider par sa fille qui remonte le fil mental de cet appel de la part de Charles, pour trouver où le professeur habite. Wanda descend avec précipitation une fois arrivés à bon port, et Erik lève les yeux vers la maison en se retenant de soupirer. Pietro suit sa sœur, et regarde, surpris, celle-ci sonner avec insistance jusqu’à ce qu’on lui ouvre, déterminée à voir son ami. L’homme au magnétisme sort à son tour de la voiture pour attraper les épaules de Wanda une fois sous le porche de la maison et l’empêcher de marteler la sonnette d’entrée avec son doigt.

Je crois qu’ils ont entendu, fait remarquer Erik pour tenter de détendre sa fille mais hausse un sourcil en voyant celle-ci lui jeter un regard noir. La petite est loin de plaisanter. Calme-toi Wanda.

Erik soupire une nouvelle fois, il a encore ses lunettes de protection relevée sur la tête, loin d’être un modèle de propreté quand il sort de son boulot, et il en ricanerait presque, de cette situation invraisemblable. Impossible de rester en paix avec ses enfants. Il ne sait pas s’il doit s’en amuser ou non, qu’il se passe toujours quelque chose. Mais tant que ça peut apaiser sa petite Wanda, et qu’elle-même se sente utile, il veut bien l’amener partout où elle veut.
Néanmoins, il reste surpris de la puissance de l’esprit de la fillette, qui a été capable d’entendre un message télépathique, et de retracer ce mince lien mental. Elle l’impressionne de jour en jour.
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
Seul dans le salon, Charles est en train de se demander s’il ne devrait pas appeler une ambulance pour amener David à l’hôpital. Il a l’habitude de ces endroits là mais c’est à chaque fois un calvaire pour lui. Le bruit, les odeurs, les gens qui sont là et même la sensation de la blouse obligatoire est quelque chose qu’il ne supporte pas, et ça se termine souvent par des cris. Charles n’oubliera jamais le jour où David a dû être attaché sur un lit pour un simple examen. Il frissonne encore en y pensant, des années après et tente de tout faire pour qu’une chose pareille n’arrive plus. Pour ne plus que David soit angoissé à l’idée même de mettre les pieds dans son lit parce que ça lui rappelle de mauvais souvenirs. Cependant, le martèlement de la sonnette de l’entrée le sort de ses pensées et c’est en haussant un sourcil que le télépathe se dirige vers la porte imposante. Il n’a appelé personne pourtant, personne n’est censé venir et les enfants sont censés être à l’école, les parents au travail. Est-ce Logan, le professeur de Sports de qui il est proche, qui vient prendre de ses nouvelles étant donné qu’il n’a pas vraiment prévenu le corps professoral de son absence ? Non, remarque-t-il en ouvrant la porte. C’est la famille Lehnsherr presque au complet qui se trouve là.

— Oh… je vois.

Bien sûr, c’est évident, pense Charles en dirigeant son regard vers Wanda. Elle a entendu l’appel, elle a capté le signal mental du télépathe et l’a retracé jusqu’ici. C’est une jeune femme merveille aux dons vraiment puissants, mais le moment n’est pas à trouver le monde entier fabuleux. Non, pour le moment, il est maintenant évident qu’ils savent tous ici ce qui se passe. Tous sont des Mutants, et tous le savent sans l’avoir dit. Soupirant doucement, Charles ouvre sa porte et se décale pour laisser tout le monde entrer tranquillement. Immédiatement, il fait appeler un serviteur -qui dit maison immense dit qu’il a besoin de plusieurs personnes pour s’en occuper correctement- pour qu’il amène Pietro et Wanda dans la cuisine pour leur préparer quelques petites choses à manger et à boire. Si Pietro trottine directement vers la cuisine tout en s’extasiant sur les moulures au plafond, Wanda elle reste là, croisant les bras. Charles vient alors devant elle, s’acroupissant.

— Tu es une jeune mutante vraiment douée Wanda. Mais je dois parler avec ton papa pour le moment. David est en train de dormir pour le moment, je t’appelle dès qu’il se réveille, d’accord ?

Elle semble satisfaite de la réponse et après un dernier regard à son père, file vers la cuisine. Charles grogne doucement en se redressant, une main dans la poche et l’autre repoussant sa chevelure en arrière.

— Et bien… je ne pensais pas être démasqué si rapidement. C’est une jeune télépathe avec un merveilleux avenir devant elle Monsieur Lehnsherr. Je suis désolé que… ma détresse lui soit parvenue. David est… très malade. Et comme il est autiste… et bien il refuse de s’alimenter ou de boire quoi que ce soit. Ca fait plus de vingt-quatre heures maintenant et je m’inquiète beaucoup…

Grimaçant, le professeur soupire lourdement, montrant le chemin du salon à Erik pour qu’il puisse s’asseoir. Remarquant aussi son état, il hausse un sourcil.

— Faites comme chez vous ici. Si vous souhaitez… prendre une douche ou quoi que ce soit. Ma famille est très influente dans cette ville, je peux appeler votre travail et arranger votre absence si ça vous arrange. Après tout… je vous ai fait déplacer et manquer une journée de travail sans vraiment le vouloir, veuillez m’excuser pour ça également.
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
Pietro n’a jamais vu d’endroit aussi luxueux et donc, avec sa curiosité d’enfant, il regarde tout et, forcément, touche tout aussi parce qu’il n’y a personne pour lui dire de ne pas toucher, ou de faire attention. Wanda elle, n’est pas venue pour le goûter mais bel et bien pour voir David. Elle suit néanmoins son jumeau du regard, qui s’est arrêté pour l’attendre. Erik observe la scène, lui aussi croisant les bras aux paroles du professeur, voir à quel point il s’y prend bien avec les enfants – quoi de plus normal quand on est professeur dans un collège ? La fillette fini par capituler, et rejoindre son frère pour qu’ils puissent profiter de bonnes choses, après le hochement de tête de leur père, qui les autorise à profiter un peu. Il ne peut pas leur refuser ça, surtout que sa fille ne va pas renoncer aussi facilement après tout ce qu’elle a fait.

Je l’ai compris au moment où vous avez essayé de lire dans mon esprit. Wanda aussi, elle m’en a parlé le soir venu. Quant à son avenir, monsieur Xavier, je n’en doute pas, Erik soupire en décroisant les bras à la suite de ce que lui dit Charles. Dans tous les cas, Wanda serait venue. Soyez-en certain. Elle apprécie beaucoup votre fils.

Il suit Charles jusque dans le salon, souriant, ricanant presque au fait qu’effectivement, il doit sentir tout sauf la rose, réalisant à peine qu’il a aussi gardé ses gants. Une fausse note dans une symphonie parfaite. Alors il se contente d’hausser les épaules.

Eh bien, pourquoi pas, si vous avez des vêtements de rechange à me prêter pour me dépanner. J’avoue que ça n’est pas une tenue spécialement appropriée quand on met les pieds dans un endroit pareil. Quant à mon absence… Sincèrement, ils s’en fichent, que ce soit vous ou le Pape, qui les appelez pour prévenir.

L’esprit d’Erik est totalement fermé, parce qu’il sait au moins à quoi s’attendre de la part du télépathe ; bien qu’il soit certain que ce Charles Xavier ne recommencera pas à vouloir sonder son esprit à la recherche d’on ne sait quoi, parce qu’il lui a fait remarquer qu’il a senti sa présence dans sa tête, le premier jour de classe. Mais il n’est pas là à vouloir accabler le professeur de quelques manières que ce soit, surtout avec son fils malade, compliqué à soigner. C’est aussi pour ça qu’Erik se débrouille, qu’il n’a pas besoin de l’aide de Charles. Utiliser un nom, c’est aussi très facile et il n’imagine pas les retombées si jamais il se sert de cette excuse.

Cessez de vous excuser pour quelque chose qui n’est pas de votre faute. Le principal, c’est que Wanda puisse voir David et éventuellement parvenir à le calmer. Si elle y arrive, elle sera heureuse et moi, c’est tout ce qui m’importe. Qu’elle se sente bien. Et que votre fils aille mieux.

Erik n’est pas si cruel, à se ficher de la vie des uns et des autres. Si la vie d’un de ses propres enfants était en danger, lui aussi ferait tout son possible pour la sauver, quitte à retourner le monde entier s’il le fallait. Ca ne dérange nullement l’homme au magnétisme, qui est fier du dévouement de sa fille pour ses amis.

Wanda et Pietro n’ont plus leurs anciens amis, alors c’est aussi pour ça que ça lui tient beaucoup à cœur, d’aider ceux qui en ont besoin, ceux qu’elle apprécie beaucoup plus particulièrement. Alors pour elle, c’est normal d’être là, Erik marque une pause avant de sourire légèrement. Elle a simulé un mal de ventre tellement réaliste qu’elle a même réussi à convaincre son frère, pour venir ici. C’est pour vous dire que rien n’aurait su l’arrêter. Pas même un adulte ou des enfants.
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
Il n’est plus lieu de fuir ou que ce soit maintenant. Erik est au courant de la mutation de Charles et pire encore, il est au courant qu’il est un télépathe parce qu’il a fait la grossière erreur de croire qu’entrer dans la tête d’un inconnu était une chose aisée et à faire. Une fausse note pour le professeur qui se flagelle mentalement en essayant de se rappeler que certains mutants peuvent être sensibles à sa télépathie et qu’elle n’est ni parfaite, ni toute puissante. Une fois arrivé dans le salon, il désigne un siège vide, s’asseyant en face. C’est un salon qui fait office de bureau. Un endroit vaste avec un large tapis marron au sol, une table basse avec quelques restes de nourriture dessus et un verre de vin vide qui font face à une télévision. Les deux hommes se trouvent autour d’une table haute où David et son père mangent le soir, où l’enfant fait ses devoirs. Il y a d’ailleurs quelques crayons de couleurs dessus que Charles s’empresse de ranger avant de finalement se rasseoir, revenant avec deux thés brûlants en main.

— Je vois… je n’ai pas été très prudent. Pour ma défense, la mutation de votre fille fait appel à la mienne, j’ai été… attiré par la force de sa télépathie.

Un petit ricanement raisonne enfin.

— Je vais faire appeler un serviteur pour trouver des vêtements à votre taille. Sans vouloir vous vexer, je pense que vous faites une taille de plus que la mienne et vous ne seriez pas à l’aise. Un bain va vous être préparé, David risque de ne pas se réveiller tout de suite et il serait bête pour vous d’attendre sans rien faire en retour.

Un léger sourire, Charles fait ensuite appeler son serviteur. Ce dernier se présente sans faire de bruit, c’est un mutant qui présent la même mutation que Pietro, la vitesse. Ce dernier s’amuse donc naturellement à lui tourner autour, sous le regard plus que blasé de l’homme qui a appris à vivre au même rythme que tout le monde. Charles lui explique qu’il faudrait quelques vêtements ainsi qu’un bain brûlant pour son invité et l’homme hoche la tête, parfait aussi vite qu’il est arrivé, tentant de faire la course avec un Pietro ravi de pouvoir se laisser aller. Ensuite, le professeur donc quelques crayons de couleur à Wanda, lui demandant de faire un joli dessin que David verra à son réveil. Elle s’enferme donc dans le dessin, concentrée.

— Vraiment ? Incroyable, vraiment. Je… je n’avais pas croisé de télépathe jusqu’à aujourd’hui et encore moins d’aussi douée.

Une lueur d’espoir transperce Charles. Lui qui se pensait le seul télépathe au monde, voilà que cette petite fille possède les mêmes attributs que lui. Il sourit tendrement, soupirant lourdement par la suite. La fatigue se voit sur son visage, une fatigue qu’il ne laisse d’habitude pas paraître devant une classe ou devant un parent d’élève. La fatigue d’un homme qui n’a pas eu de temps pour lui-même. Sans pouvoir s’en empêcher, il jette un regard à la photographie en cadre qui se trouve près de la télévision. La photo de son mariage d’avec sa femme décédée. Il y a d’ailleurs un bouquet de lys blanches juste à côté de la photographie. Sans s’attarder dessus, Charles boit tranquillement une gorgée de son temps, attendant que le serviteur revienne. C’est le cas quelques minutes plus tard. L’homme annonce que des vêtements sont disponibles à côté de la baignoire qui est prête et remplie d’eau bien brûlante. De quoi se détendre après une longue journée de travail épuisante.
Erik Magnus Lehnsherr
Erik Magnus Lehnsherr
Erik est quelqu’un d’observateur – beaucoup trop pour son propre bien. Il observe, il retient les éléments bien qu’il ne soit pas capable de déduire grand-chose. Seulement les choses les plus évidentes, comme quoi cette pièce est un lieu privilégié par les Xavier pour faire leur petite vie tranquillement, sans se prendre la tête. Un havre de paix. Leur pièce dédiée. Erik se redresse dans son fauteuil en reportant son attention sur Charles après avoir observé tout ce qu’il avait à observer. D’une part, parce qu’il trouve la décoration très élégante et choisie avec goût, d’autre part, parce qu’il aime bien savoir où il met les pieds.

Disons que j’ai été en contact avec une télépathe, et ça a très mal tourné. J’ai appris à résister, pour éviter les intrusions curieuses.

Lehnsherr observe attentivement le professeur, prenant ensuite sa tasse de thé en acquiesçant vers lui pour le remercier. Il n’en veut pas particulièrement à Charles d’avoir tenté de savoir. On est toujours tenté de savoir à qui on a à faire, à qui on parle. Savoir si cette personne pense du bien ou du mal d’une autre personne. Bref, la connaître un peu plus pour ne pas faire de bavure non plus. Et ce professeur n’est pas le genre à être un mauvais bougre. S’occupant d’un enfant autiste, il est bien la dernière personne à vouloir du mal aux autres. Cependant, la suite le met un peu mal à l’aise. Trop de luxe d’un coup, ou même qu’on prenne la peine de s’occuper de lui de quelques manières que ce soit, c’est assez gênant. Mais cette gêne, il la dissimule sous un petit ricanement.

Je suis juste plus grand que vous. Niveau corpulence, je ne suis pas bien gros mais ça ne se voit pas avec des vêtements amples. J’aime bien pouvoir faire de grands mouvements.

Il sourit en reprenant une tasse de thé, observant Pietro s’amuser avec le serviteur avec la même mutation que lui, puis sa fille qui dessine en s’appliquant pour faire plaisir à David. Un fin sourire, bien plus tendre, étire les lèvres d’Erik en regardant ses enfants assez paisibles et semblant se sentir très bien. Puis son attention s’en retourne une nouvelle fois à Charles. Il suit son regard, avec curiosité jusqu’à voir cette photographie et l’homme au magnétisme reste interdit quelques secondes, avant de détourner les yeux à son tour, ne retenant pas ce petit soupir qui lui échappe bien malgré lui, le cœur serré, mais reprenant rapidement une contenance.

Pour ma part, j’ai l’impression de ne voir que des télépathes partout, il se lève au moment où le serviteur revient. Merci pour le thé, les vêtements et le bain. Ca fait des lustres que je n’ai pas eu le loisir d’en prendre un.

Erik tourne les yeux vers Pietro qui sautille joyeusement, et il roule des yeux.

Pietro, repose ce que tu as pris.

Le garçon soupire en reposant effectivement plusieurs petits objets qu’il a dérobé par automatisme, des choses qu’il trouvait joli. Il consacre son énergie à faire des bêtises, non pas pour se faire remarquer mais parce qu’il meurt d’ennui. Erik s’approche de son fils pour lui ébouriffer les cheveux, loin d’être fâché, avant d’aller occuper la salle de bain et de se glisser dans l’eau chaude après avoir retiré ses vêtements. Un long soupir de soulagement, il ferme les yeux en s’efforçant de détendre ses muscles contractés. Pire même, il ne tarde pas à s’endormir profondément dans cet eau si chaude et si agréable, dans cette salle de bain luxueuse.

Pietro fixe la porte de la salle de bain, tournant en rond, s’ennuyant encore plus parce que Wanda est occupée, et que leur père est momentanément indisponible. Le jeune garçon est vraiment frustré, alors il va prendre le téléphone de son père rapidement – personne ne peut le voir faire de toute façon, il va trop vite – et il revient s’assoir pour envoyer des messages à sa sœur aînée en attendant. Au moins, ça l’empêche de voler quelque chose, et ça lui évitera de se faire gronder par son père s’il recommence aussi. Il sourit néanmoins lorsque Erik revient une très grosse heure plus tard, changé et propre, l'esprit encore engourdi de sommeil, ses vêtements sales dans une poche qu'il a demandé en sortant de la pièce. Pas question de laisser traîner ses affaires sales.
Charles Francis Xavier
Charles Francis Xavier
En réalité, toute cette maison transpire une mélancolie que l’on ne retrouve pas dans un foyer typique. Il n’y a pas de mère aimante qui prépare de bons petits plats pour toute la famille. Il n’y a pas de chien ou de chat qui dorment tranquillement devant la cheminée qui a été allumée il y a quelques jours déjà pour chauffer toute la résidence. Il n’y a pas de jouets pour enfants parce que souvent, la texture desdits jouets dérangent beaucoup David. Il n’y a que des centaines de livres répartis dans différentes pièces et surtout, une présence qui semble couver cet endroit. Le fantôme d’une épouse, d’une mère disparue. Charles d’ailleurs, porte toujours son alliance. Lorsqu’Erik annonce avoir déjà croisé une télépathe, il grimace, ne pouvait qu’imaginer la douleur que ça a être, de voir son esprit forcé sans consentement.

— Oh… je vois.

Grimace-t-il avant de laisser finalement le manipulateur de métal se rendre à la salle de bain. Il se tourne alors vers les enfants, dans l’idée de les occuper tant eux que lui-même. Il se fait beaucoup de soucis pour David et c’est une chose que la petite rousse ressent, lançant un regard à Charles. Ce dernier lui sourit doucement, appelant les deux enfants près de lui pendant que le serviteur s’en va s’occuper de ranger correctement la salle de bain à une vitesse plus qu’hallucinante. Ici, tous les Mutants sont libres d’exercer leurs pouvoirs comme bon leur semble.

— Pietro ? Wanda ? Vous voulez que l’on aille un peu jouer dans le jardin ?

Une bonne idée que de faire se dépenser les enfants. Pendant qu’Erik prend un bain -et à en juger par son esprit qui ne fait pas un bruit, il s’est probablement endormi-, Charles en profite pour amener les enfants dans le jardin par la grande double baie vitrée qui se trouve dans le salon. Quelques hectares de terrain ainsi qu’une forêt, de quoi rendre Pietro fou de joie. Le télépathe propose alors un jeu. Il a une balle, Wanda doit la lancer avec ses pouvoirs le plus fort possible et Pietro tenter de la rattraper. Les deux enfants sont ravis même si Wanda hésite, elle ne comprenant pas encore totalement la nature de sa mutation. Charles le lui explique alors pendant que Pietro s’amuse à se lancer tout seul la balle pour le moment. Elle est un mélange entre une télépathe -capable de lire dans les pensées et de manipuler l’esprit des gens- et une télékinésiste, le même pouvoir que David. La jeune fille semble ravi qu’il y ait d’autres personnes comme elle, et que le fils de Charles soit l’un d’entre eux. Détendue, elle arrive donc à lancer la balle relativement loin et Pietro court de toutes ses forces. Pendant une petite heure, ils s’amusent ainsi jusqu’à ce que le professeur ne sente l’esprit de manipulateur de métal se réveiller. Il fait rentrer toute la petite famille qui sourit et sautille de joie, Pietro allant bien sûr tout raconter à son père.

Charles se surprend à être jaloux. Une relation aussi intime avec son fils, il n’en a jamais eu et n’en aura jamais. La seule chose qui lui indique que son fils ressent une certaine forme d’affection envers lui est le fait qu’il puisse lire dans les pensées de ce dernier. Dieu seul sait ce qu’il adviendrait si David apprenait à fermer son esprit. Charles s’en trouverait démuni. D’ailleurs, il redresse soudainement le nez, fronçant les sourcils. David s’est réveillé et il a soif. Alors lentement, il hoche la tête vers Erik et attrape la main de Wanda après lui avoir donné un verre d’eau. Restant près de la porte, il laisse la petite fille entrer dans la chambre et revient au salon pour leur donner un peu d’intimité et ne pas constamment surveiller. C’est dur pour Charles qui soupire en revenant, allant se servir un verre de vin avant de revenir vers Erik et Pietro.

— Wanda a réussi à le faire boire.

Énonce-t-il, un petit sourire au visage. Lui, son propre père, n’a pas réussi à en faire autant.
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